Scripting the Wilderness
Abstract
Nature writers confront the irreconcilable gap between experience and discourse while assigning themselves the impossible task of giving it expression. This is most acutely felt in writing about the wilderness, which is, by definition, a place where man is not supposed to belong. Using Don Scheese's "The Inhabited Wilderness" as a model, this article offers a new method of analysis for nature writing. Remaining close to the text, it shows how the writer organizes a montage of scripts centering on events, places, people and ideas. These scripts trace mental geographies in which references to actual places are fertilized by a human response, and conversely, interaction with non-human elements shapes thought. The scripts are deployed around a center that remains unexpressed. In leaving gaps and zones of indeterminacy, the writer creates a space for imagining more responsible forms of connection with place. To script the wilderness is a way to inhabit it, to mark it with a human trace while still conserving it.
Les écrivains de la nature se trouvent confrontés à l'écart infranchissable entre l'expérience et le discours tout en se donnant la tâche impossible de l'exprimer. Cet écart se ressent davantage dans les textes sur les terres vierges de l'Amérique (wilderness) qui sont, par définition, des lieux où l'homme ne devrait pas être. En s'appuyant sur " The Inhabited Wilderness " de Don Scheese, cet article propose une nouvelle méthode d'analyse pour l'écriture de la nature. En restant près du texte, il montre comment l'auteur organise un montage de " scripts " autour des évènements, des lieux, des hommes et de idées. Ces " scripts " décrivent des géographies mentales dans lesquelles la référence à des lieux réels est enrichie par une emprise humaine, et inversement, des éléments non humains contribuent à infléchir la pensée. Les " scripts " se déploient autour d'un centre qui reste inexprimé. En laissant des écarts et des zones d'indétermination, l'écrivain crée un espace pour imaginer des formes plus responsables de rapport à l'espace. Inscrire des " scripts " sur les terres vierges est une forme d'habitation, une empreinte humaine qui vise à leur conservation.
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