. Le-héros-de-virgile and . Énée, Énée est refusé comme modèle et devient un antihéros : Bien que moins rudement Neptune l'assaillit; [Enée]Tout héros qu'il était, le coeur lui défaillit

. La-définition-du-seul-héros, . Candale, and . Fait-au-travers, un usage multiple de la négation syntaxique et rhétorique : tournures négatives décrivant ce que le héros n'est pas, réfutation de ce qu'on a écrit sur Énée et prétérition, le poète annonçant à Candale, à la fin de cette épitre, comme au début de la précédente, ce qu'il ne fera pas : N'attends point qu'en ton nom honteusement j'écrive Ce qui ne fut jamais sur la troyenne rive

». Le-mythologisme-est-nié-comme-modèle-esthétique-achille and . Et-Éthique, sans pour autant être inscrit dans une atmosphère uniquement burlesque Ce cliché ne sert plus l'argumentation, mais la dessert. C'est en le contestant que se construit l'éloge. En plus du dénigrement des mythes, le poète accumule les critiques sur ses prédécesseurs, « poètes rêveurs [à la] plume hypocrite ». Le mythologisme est refusé pour sa fausseté et sa servilité à un modèle, non pour sa banalité. Ailleurs, Théophile réaffirme sa liberté en reprenant des clichés toujours comme sujet : « Je ne veux réclamer ni Muses, ni Phébus » 47 . Même lorsque Théophile s'inspire des dieux habituels pour montrer le héros, il les inscrit dans un contexte négatif : Le vêtement d'Iris et le teint de l'Aurore, Les attraits de Vénus ni les douceurs de Flore, Tout ce que tous nos dieux ont de cher et de doux

. Le-poète-refuse-ici-la, L'usage du démonstratif en anaphore est ambigu car il désigne certes les clichés lyriques des autres, mais aussi ceux de Théophile, un démonstratif exophorique et endophorique, porté par une complaisance à consacrer, dans un lieu qui refuse le cliché, plusieurs vers à le citer Une énumération métonymique, citation parodique ou dénégation. Le poète gomme les fables de la « sotte antiquité », qu'il utilise pourtant. Le cliché fonctionne donc dans un réseau : réseau de lieux communs qu'il décentre et renverse, réseau de clichés convoqués comme objets d'analyse du discours poétique. Sans cesse renouvelé, ses composantes font l'objet de transferts multiples, génériques, énonciatifs, sémantiques ou synesthésiques, l'entraînant vers un dernier réseau : un ensemble de figures rhétoriques et poétiques créant des images nouvelles qui seront elles-mêmes des clichés, élaborant le style personnel du poète. Le cliché signale une culture et une parole étrangère que le poète s'approprie, naturellement. Paradoxe du libertin : imitateur rebelle de modèles, il bouleverse les codes de l'intérieur en les singeant, leur redonnant une épaisseur poétique, ou en changeant leur fonction, « nouveau langage » en effet. Le cliché est au service du discours, ce que Malherbe voulait faire de l'image, mais il l'est littéralement et dans tous les sens, électron libre. Théophile suit donc en cela la leçon de Marino : « donner une forme nouvelle à des choses anciennes

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