Néant et éternité : temps et non-temps dans le théâtre postmoderne espagnol - Université Toulouse - Jean Jaurès Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2006

Nada y eternidad: tiempo y no-tiempo en el teatro posmoderno español

Néant et éternité : temps et non-temps dans le théâtre postmoderne espagnol

Agnès Surbezy

Résumé

De J. Attali à J.-C. Guillebaud en passant par M. Maffesoli, nombreux sont les penseurs qui se sont intéressés à la question du rapport de l’homme au temps. Tous s’accordent à souligner combien ce rapport a évolué jusqu’à notre temps postmoderne réglé par une volonté de rapidité à tout prix et d’effacement de la durée du temps. A souligner aussi combien ce rapport au temps est révélateur d’un rapport au monde. Condensé de vie, laboratoire du langage, le théâtre est un lieu privilégié où ce rapport au monde s’exhibe d’autant plus que les coordonnées spatio-temporelles y sont essentielles. Mise en espace du texte, recréation dans un temps donné d’une histoire à durée variable, le théâtre manifeste notre rapport à l’espace-temps. Pour O. Tellio-Gazalé, « c’est cet espace-temps et les conventions qui le régissent qui sont mis en pièces » dans le théâtre actuel. Nous analyserons cette déconstruction, voire cet anéantissement, à travers des textes (publiés en version bilingue) de quatre auteurs espagnols : E. Caballero, J. Mayorga, G. Morales, I. Pascual. Nous verrons ainsi comment, répondant à un postulat de la postmodernité, les deux premiers (dé)construisent –dans Lanternes rouges et C’est moi le gros et toi le petit– un temps qui échappe à la linéarité chronologique, voire au temps même, dessinant un véritable non-temps. Avec Amer, stimulant et nécessaire, E. Caballero explore encore un temps a-linéaire. Un temps cyclique qui n’est pas sans évoquer les dramaturgies féminines actuelles. Celles-ci mettent en scène la répétition sans fin d’une histoire du quotidien. C’est ce nouveau traitement d’un temps éternel autant que quotidien que nous étudierons pour finir, avec Bésame mucho de G. Morales et Les voix de Pénélope d’I. Pascual. Un traitement du temps qui se pose en alternative au « présentéisme » destructeur de la postmodernité, une alternative qui passe précisément par une réappropriation du temps qui passe.
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Agnès Surbezy. Néant et éternité : temps et non-temps dans le théâtre postmoderne espagnol : Temps et non-temps dans le théâtre postmoderne espagnol (Ernesto Caballero, Juan Mayorga, Gracia Morales, Itziar Pascual). Temporalité et représentation, Institut Supérieur des Beaux-arts et Faculté de Lettres de Sousse (Tunisie), Mar 2006, Sousse, Tunisie. ⟨hal-01548993⟩

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