Le corps du sage et la notion d'art (ars) dans la philosophie de Charles de Bovelles (1479-1567) - Université Toulouse - Jean Jaurès Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2015

Le corps du sage et la notion d'art (ars) dans la philosophie de Charles de Bovelles (1479-1567)

Résumé

Critics have often retained from the "De sapiente" formulations that led to believe that Bovelles promoted a highly intellectual or even intellectualist wisdom. The expression "homo artis", “man of art”, used three times in this treatise in order to portray the wise, counterattacks this reading. The notion of ars is very rich in the works of Bovelles. It covers the paradigm of the artisan which is implicit in many pages of "De sapiente", the search of a universal method in Nicholas of Cusa through “the art of conjectures” as well as the personal attempt of Bovelles to find a method that would reunite all the subject matters between them: the art of opposites. In Bovelles’ works, this notion is useful to consider the wise man because it integrates the necessity of corporeality and at the same time the ability of man to operate sense “transfers” and knowledge between different fields of knowledge. The article explores a metaphysical opuscule of Bovelles almost ignored, preserved only at the Humanist Library of Sélestat. This opuscule establishes a very tight connection between the “art” and the human body presenting them as mediations of perfection of which man is capable.
La critique a souvent retenu du "De sapiente" des formulations qui pourraient laisser penser que Bovelles fait la promotion d’une sagesse très intellectuelle, voire intellectualiste. L’expression "homo artis", « homme de l’art », utilisée à trois reprises dans ce même traité pour caractériser le sage, vient contrecarrer cette lecture. L’arrière-plan de la notion d’"ars" chez Bovelles est riche. Il s’agit à la fois du paradigme de l’artisan présent en filigrane dans mainte page du "De sapiente", de la recherche d’une méthode universelle chez Nicolas de Cues par « l’art des conjectures » ou encore, de la propre tentative de Bovelles pour trouver une méthode qui mette en relation toutes les disciplines entre elles : l’art des opposés. Au final, cette notion, chez Bovelles, permet de penser le sage parce qu’elle intègre la nécessité de la corporéité, en même temps que la capacité de l’homme à opérer des « transferts » de sens et de savoirs entre différents domaines de la connaissance. L’article exploite un opuscule métaphysique de Bovelles, quasiment ignoré, conservé seulement à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat. Cet opuscule établit un lien très étroit entre « l’art » et le corps humain, faisant de l’un et de l’autre les médiations incontournables de la perfection dont l’homme est capable.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01830563 , version 1 (05-07-2018)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01830563 , version 1

Citer

Anne-Hélène Klinger-Dollé. Le corps du sage et la notion d'art (ars) dans la philosophie de Charles de Bovelles (1479-1567). Didier Kahn; Elsa Kammerer; Anne-Hélène Klinger-Dollé; Marine Molins; Anne-Pascale Pouey-Mounou. Textes au corps. Promenades et musardises sur les terres de Marie Madeleine Fontaine, 3 (550), Droz, 2015, Travaux d'Humanisme et Renaissance, 9782600019460. ⟨hal-01830563⟩
48 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More