Matérialité des échanges de métaux précieux au moyen âge entre Méditerranée et Afrique. Que sait-on ? Comment le sait-on ? Comment faire mieux ? - Université Toulouse - Jean Jaurès Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2015

Matérialité des échanges de métaux précieux au moyen âge entre Méditerranée et Afrique. Que sait-on ? Comment le sait-on ? Comment faire mieux ?

Résumé

Au Moyen Age, la question de la production, de la circulation et du commerce des métaux, et plus particulièrement des métaux monnayables (or, argent et cuivre), est cruciale. En effet, même si les échanges commerciaux n’étaient pas inexistants auparavant, on observe à la fin du XIe et du XIIe siècle un essor des échanges commerciaux et donc un accroissement de l’utilisation des monnaies. Dans un espace géopolitique vaste, composé de trois mondes que sont à l’ouest l’Occident latin, à l’est l’Orient byzantin et au sud le Proche orient musulman, les métaux non ferreux deviennent des matières premières stratégiques. Des centres de production contrôlés voient donc le jour à l’échelle de territoires régionaux. Nombreux sur le pourtour méditerranéen, ils alimentaient des ateliers monétaires. Au Moyen Age, on assiste alors à une circulation intensive des métaux non ferreux et plus particulièrement à un transfert massif d’argent d’occident en orient et inversement d’or d’orient et d’Afrique en occident. Au cours de cette période, l’Afrique devient de plus en plus attractive pour le monde musulman. Favorisée par la généralisation du dromadaire parmi les tribus nomades berbères, puis l’arrivée des Arabes et l’islamisation du nord de l’Afrique, la traversée du Sahara s’intensifie et s’organise dans le cadre d’un commerce caravanier où de fructueux échanges s’opèrent autour de diverses matières premières (sel, or), d’objets manufacturés (objets en métal, tissus), de concept (Islam) et d’individus (esclaves). De son côté, l’archéologie a permis d’enrichir notre compréhension des agglomérations marchandes d’Afrique de l’Ouest et de leur trafic commercial. À partir des années 1950 et 1960, des recherches ont été conduites sur les sites de Koumbi Saleh (une ville commerçante associée à l’État de Ghana) et de Tegdaoust (l’Audaghust historique). D’autres ont aussi été effectuées sur les villes commerçantes et royales de Gao. Ainsi se sont ouvertes de nouvelles perspectives sur la culture transsaharienne, absentes de la documentation historique, notamment au sujet des styles architecturaux, de la culture matérielle et de ses usages, et des pratiques alimentaires. Malgré cette abondance de matériel, il nous reste encore beaucoup à apprendre. Mais qu’en est-il des preuves matérielles des échanges transsahariens autour des métaux ?
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02011254 , version 1 (07-02-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02011254 , version 1

Citer

François-Xavier Fauvelle, Caroline Robion-Brunner. Matérialité des échanges de métaux précieux au moyen âge entre Méditerranée et Afrique. Que sait-on ? Comment le sait-on ? Comment faire mieux ?. Journée Argent, S. Baron; J-M Pailler, May 2015, Toulouse, France. ⟨hal-02011254⟩
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