Station d’épuration de l’Aussonnelle à Seilh, Château Percin, Haute-Garonne - Université Toulouse - Jean Jaurès Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2011

Station d’épuration de l’Aussonnelle à Seilh, Château Percin, Haute-Garonne

Fabrice Pons

Résumé

Le site chasséen de Château-Percin à Seilh (Haute-Garonne) a livré, sous la forme de plusieurs milliers de vestiges d’une construction en terre crue incendiée, un témoignage exceptionnel de l’imposant rempart qui ceinturait une partie de l’occupation. Ces témoins, uniques dans leur genre, permettent d’appréhender la forme architecturale et la technique de mise en œuvre de ces ouvrages dont le caractère monumental, trop souvent supposé mais rarement observé, apparaît ici très marqué. Le site est installé en bordure de la basse terrasse de la Garonne qui domine d’une vingtaine de mètres le fleuve. Il a été découvert dans les années 40 par Louis Méroc et a fait l’objet presque 30 ans plus tard de plusieurs sondages sous la direction de G.Simmonet. En 2006, le projet de construction d’une station d’épuration par la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse a occasionné une nouvelle reconnaissance archéologique. La fouille qui s’est déroulée en 2007 et 2008 a, au-delà de toutes attentes, confirmé le pressentiment de L. Méroc et G.Simmonet qui avaient établi, à juste titre, un parallèle entre le site de Château Percin et les deux vastes occupations chasséennes de Villeneuve-Tolosane et de Saint-Michel-du-Touch. Elle a permis de mettre au jour non seulement les vestiges de deux fossés et d’une tranchée de palissade mais également ceux d’une construction massive originellement élaborée en bois et en terre crue. Un violent incendie est à l’origine à la fois de la destruction et de la préservation partielle de cette structure qui s’est effondrée dans l’un des fossés. Cette découverte exceptionnelle constitue un apport considérable à la perception et à l’interprétation des grands sites ceinturés chasséens jusque là uniquement documentés, dans la région toulousaine, par des fouilles ponctuelles et trop souvent anciennes. Le développement total de l’enceinte peut-être estimé aux alentours de trois hectares, ce que laisse penser l’observation d’anciens clichés aériens. A l’intérieur, seule une zone très réduite a été explorée. Le nombre et la densité des structures découvertes y sont cependant importants au regard de la surface étudiée. Sans surprise, les aménagements découverts, à l’extérieur comme à l’intérieur, sont très majoritairement constitués de structures à galets chauffés. A total, plus de 150 ont été fouillées. La datation absolue ou relative de plusieurs d’entre elles montre qu’elles se rapportent à différentes périodes du Chasséen. Elles témoignent de la fréquentation du site entre 4450 et 3750 avant n.è. les dates les plus récentes obtenues provenant du comblement des fossés. Le comblement de l’un d’entre eux a donc pu précéder de peu l’abandon du site, avant 3700 av. n.è.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02025448 , version 1 (19-02-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02025448 , version 1

Citer

Fabrice Pons, Muriel Gandelin, Sébastien Pancin, Roberta Bevilacqua, Laurent Bruxelles, et al.. Station d’épuration de l’Aussonnelle à Seilh, Château Percin, Haute-Garonne : Rapport de fouille : Midi-Pyrénées. [Rapport de recherche] Inrap GSO. 2011, 612 p. ⟨hal-02025448⟩
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