Fausse pierre, brique blanche et enduits colorés, Toulouse à l’époque contemporaine, une ville pas si « rose »
Abstract
En levant les yeux au-dessus de l’accoutumée ligne d’horizon des rez-de-chaussée de la ville, il apparaît évident qu’une grande diversité de traitement des façades caractérise Toulouse : un immeuble de brique rouge jouxte d’un côté une façade partiellement enduite de blanc, et de l’autre une construction en brique claire recouverte par endroits d’un badigeon rose… Difficile pour l’historien de l’art ou l’archéologue du bâti d’y trouver son compte ! Les immeubles toulousains révèlent clairement que le vieux débat entre la brique apparente et la brique enduite n’a pas été tranché et qu’il se poursuit même entre le respect de l’état originel et l’innovation. En dépit de la variété d’agencements et de couleurs, ce décor urbain ne doit pas faire oublier qu’il y a eu des périodes propices au décrépissage quand d’autres l’ont été au blanchiment, selon des alternances poreuses liées a priori aux effets de mode. Que de tout temps les édifices d’une architecture simple, bâtis avec des briques de second choix, sont destinés à recevoir un enduit. Quelques règlements d’urbanisme, tels des repères stables, permettent de comprendre en partie l'évolution des traitements, la mise en finition, de l’épiderme des façades.