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, Précisons que d'une manière générale, le consensus veut que la notion de propriété privée (et donc l'héritage de biens) n'existât pas dans les Andes avant la conquête espagnole. C'est le « derecho de uso » qui fonctionnait pour les terres mais le concept peut aussi être généralisé. On n'acquérait pas des biens ou des matériaux puisque l'Etat s'était établi sur l'exploitation de la force de travail et non sur l'appropriation de terres et de populations, les objets qui avaient été en contact avec le corps du souverain étaient également brûlés. Ils étaient en effet censés être investis par sa force vitale (Yaya, Isabel, « Les corps de la mémoire : pratiques mortuaires et pérennité dynastique chez les Incas, pp.989-1014, 2001.
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, Amérique du Sud : si certains groupes s'évertuent à effacer les traces des morts et à expulser la figure du défunt hors de la mémoire des vivants, d'autres groupes, tout aussi nombreux, cherchent au contraire à maintenir une relation de continuité avec les défunts lesquels ne seraient pas relégués au rang d'altérité maximale. Les pratiques funéraires comme l'inhumation, l'incinération, la momification, dans plusieurs sociétés indigènes du Vénézuela -les Yuko -et du Brésil -les Maué de l'Amazone, les Apiaca, les Mundurucu, les Puri-Coroado ou les anciens Tapajó -)
, ) ou encore la substitution funéraire attestent de cette volonté de conserver un lien avec les morts. En outre, Jean-Pierre Chaumeil note qu'au sein d'une même société, le traitement funéraire peut être différencié selon le mort (personnage éminent ou non par exemple). Des traitements funéraires très variés peuvent donc coexister au sein d'un groupe comme celui d, la belliqueuse quête du soi, vol.72, pp.185-209, 1986.
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, On pense aussi aux dépôts rituels ou autels qui, depuis les temps préhispaniques, peuvent combiner en Mésoamérique des objets de différentes anciennetés, avec parfois des réutilisations d'objets de différentes temporalités dans de nouvelles configurations, pp.219-249, 2000.
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, Voir Pierrebourg de, Fabienne et Mario Humberto Ruz (dir.), Nah, Otoch. Concepción, factura y atributos de la morada maya, Izamal, Secretaria de Educación del Estado de Yucatán, Même si l'on ne dit pas spécifiquement qu'elle meurt, 2014.
, On touche ici également aux questions de sols anthropogéniques distingués par les populations locales, depuis la terra prieta bien connus de l'Amazonie (Balée, William, Cultural Forests of the Amazon : A Historical Ecology of People and their Landscapes, Imperfect Balance : Landscape Transformations in the Precolumbian Americas, pp.455-491, 2000.
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, la relation aux morts est régulièrement réactivée sur les lieux d'enterrements, un type de pratique qui trouve des résonnances dans le culte catholique et s
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DOI : 10.4000/cal.3550
URL : https://doi.org/10.4000/cal.3550
, The occult life of things : native Amazonian theories of materiality and personhood, 2009.
, Cette session est consacrée à une réflexion sur l'interaction entre les régimes de temporalité et d'historicité des sociétés amérindiennes, et les nouvelles pratiques patrimoniales qui aujourd'hui s'y développent ou s'y refusent. La temporalité est comprise à diverses échelles, depuis les conceptions du devenir des objets les plus quotidiens jusqu'aux relations entretenues avec les vestiges les plus monumentaux
, Les études vont des Andes aux Basses Terres amazoniennes pour remonter jusqu'en De l'évanescence et de la pérennité des choses