, de l'angoisse de l'éphémère au désir de durer, et le terme de présence n'est bien sûr pas là innocemment. L'idée du bénéfice et de la jouissance consonne avec « Les joueurs de cartes », poème d'Haeres de la même section Sénèque que le « Petit théâtre?, Ce propos essentiel paraît rassembler les enjeux du rapport au temps

. »-conséquence-d'une-même-origine,-peut-Être-d'une-même-maternité, -et l'on est renvoyé à cet aspect épiphanique de l'éphémère, dont j'ai en introduction rappelé l'étymologie. Cela peut-il résonner avec la posture épicurienne qui veut que l'on cueille le jour ? La conscience de l'éphémère serait-elle le socle d'une jouissance de l'instant ? 43 Sans aller jusqu'à identifier stoïcisme et épicurisme, il fut voir que Victor Goldschmidt, dans Le système stoïcien et l'idée de temps, consacre de fines analyses à la notion d'« impératif présent

, Frénaud n'est peut-être pas au demeurant un sage stoïcien, ni même un épicurien. Mais la conscience aiguë de l'éphémère et de ses antinomies lui permet de conjuguer à la fois le sens éthique des responsabilités et le désir de jouissance

, Par le travers de la dispersion temporelle, événementielle, quand le poète par exemple poursuit une narration, il me semble qu'il peut être traversé un instant par l'intuition globalisante de l'un en marche qui est le serviteur, Puisque tout échappe, tout est toujours à tenter, disons tout est possible

F. Notre-inhabileté, , p.188

O. Haeres, , p.193

L. Platon-dans, Cratyle analyse par ailleurs l'étymologie d'héméra, le jour, à la source d'éphêméros, en lien avec le désir de la lumière : « C'est parce que les hommes désirent (himeirousin) de voir succéder la lumière aux ténèbres de la nuit, qu'ils ont donné au jour le nom de himera

V. Goldschmidt, collection « Bibliothèque d'histoire de la philosophie, Le système stoïcien et l'idée de temps (4 e édition revue et augmentée), p.45, 1953.

O. Gloses-À-la-sorcière, Ces lignes apparaissent comme une réponse au constat « L'adversaire, / c'est le tout qui échappe. », énoncé par « La mort d'Actéon » (Depuis toujours déjà, poème qui pose la question du rapport à la divinité en reprenant le mythe d'Actéon, p.122

, on peut se demander si la convocation de l'éphémère dans la poésie moderne ne permet pas de faire de lui, par l'association du désir d'éternité poétique et de l'acceptation éthique de sa faiblesse, le lieu de cristallisation et de projection d'un regard sur le rôle de la poésie vis-à-vis d'autres domaines du savoir et de l'art

, Il semble que l'on assiste chez Frénaud à une décrispation de la relation à l'éphémère : s'il est d'abord ce qu'il faut à tout prix empêcher de passer, fuir ou mourir, il devient finalement la source d'une considération ludique de la multiplicité

, Devoir de lucidité avant tout, incluant le plaisir ludique de l'illusion : Lorsque se produit l'événement, le poète, en même temps, ne cesse d'en douter. Il a, dirais-je, le devoir d'en douter. Car son pire ennemi, le pire ennemi de l'expérience ontologique est l'illusion. Aussi, dans le corps de certains de mes poèmes, on découvre une mise en garde, Mais ce sujet n'en est pas moins responsable : Sénèque, qui « [s]'accommode à vivre ou mourir », et « n'incrimine personne », est là pour nous rappeler le devoir de l'« exigence éthique

I. and .. .. ,

B. La, . Frénaud, and . .. Bonnefoy, Haeres : De l'éphémère comme sens contradictoire de la poésie au stoïcisme

A. Fixité and . Précarité,

B. Le-courage-stoïcien and .. .. ,

. Iii and . .. Nul-ne-s'égare-»-:-lucidité,

B. Assumer and .. .. ,

F. Notre-inhabileté, , p.158