La fracturation du bois de renne à l’Aurignacien : mise en évidence d’une nouvelle modalité d'exploitation impliquant la percussion directe - Université Toulouse - Jean Jaurès Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2018

The fracturing of reindeer antler during the Aurignacian: a new modality of exploitation involving direct percussion

La fracturation du bois de renne à l’Aurignacien : mise en évidence d’une nouvelle modalité d'exploitation impliquant la percussion directe

Elise Tartar

Résumé

As early as the beginning of the early 20th century the prehistorians who had carried out research on Aurignacian assemblages identified the use of splitting on reindeer antlers, but it was not until the late 1990s that in-depth technical analysis of worked antler objects from the Aurignacian was undertaken. Based on the study of several archaeological assemblages, more particularly the one stemming from Denis Peyrony’s excavations at the Castanet rock shelter (northern sector) and on experimental reconstructions, Despina Liolios confirmed the use of splitting on antler and identified it as part of a procedure, known as the ‘splitting and wedging procedure’ (the production of sections by transverse cutting of the beam, followed by longitudinal division of the sections by splitting/ wedging). The ‘splitting and wedging procedure (refend) was then considered as being the only method used by the Aurignacian people to produce elongated rod-shaped antler blanks (baguettes). However, during the 2000s the study of new Aurignacian assemblages made it possible to identify artefacts the characteristics of which attest to the use of different fracturing technique (sensu Christensen, 2016) for antler processing: direct percussion. Among these assemblages the onr stemming from the recent excavation carried out at the Castanet rock shelter (southern sector, directed by Jacques Pelegrin and Randall White, followed by Randall White) is notable. Other artefacts which were produced using the same technique were also identified amongst the assemblages stemming from the early 20th century excavations (northern sector) of the site. Because they call into question the exclusivity of the use of the ‘splitting and wedging procedure’, these indications for the use of direct percussion prompted us to undertake a reassessment of the reindeer antler exploitation systems at the Castanet rock shelter. The study of morpho-technical characteristics of antler blanks confirmed that at least some were indeed a result of lato sensu fracturing involving direct percussion. This technique was also used as a first step in the initial shaping of objects. However, in the absence of sound conservation of the archaeological remains, the overall dynamics of antler exploitation remains unclear, and will require the use of experimental reconstruction to be refined.
Dès le début du XXe siècle, les préhistoriens menant des recherches sur l’Aurignacien reconnaissent l’emploi du fendage sur le bois de renne. Il faut toutefois attendre la fin des années 1990 pour que soit menée une étude technologique approfondie sur le débitage du bois de renne pour ce contexte. À partir de l’étude de plusieurs séries, en particulier celle issue des fouilles de Denis Peyrony à l’abri Castanet (secteur nord), et de reconstitutions expérimentales, Despina Liolios confirme l’emploi du fendage sur bois de renne, qu’elle intègre au sein d’un procédé, « le refend » (production de tronçons par débitage transversal des perches, puis division longitudinale des tronçons par fendage au coin). Le refend est alors considéré comme le seul procédé de débitage employé pour l’obtention de supports baguettaires à l’Aurignacien. Au cours des années 2000, l’étude de nouvelles séries aurignaciennes va toutefois permettre l’identification de vestiges dont les caractéristiques attestent de l’emploi d’une autre technique de fracture (sensu Christensen, 2016) pour le débitage des bois : la percussion directe. Parmi ces séries, figure l’industrie provenant des fouilles récentes de l’abri Castanet (secteur sud, dir. Jacques Pelegrin et Randall White, puis Randall White). D’autres vestiges dont la production fait intervenir la même technique ont été également repérés au sein de l’industrie provenant des fouilles anciennes du site (secteur nord). Parce qu’ils remettaient en cause l’exclusivité de l’emploi du refend, ces indices de percussion directe nous ont incité à entreprendre une réévaluation du système d’exploitation du bois de renne à l’abri Castanet. L’étude des caractéristiques morpho-techniques des produits du débitage a permis de confirmer qu’au moins une partie d’entre eux relevaient bien d’un débitage par fracturation lato sensu ayant impliqué la percussion directe. Cette technique a également été employée au cours du façonnage, lors d’une première étape de mise en forme des supports. Faute d’une conservation satisfaisante des vestiges, la dynamique globale d’exploitation des bois est toutefois encore floue et devra nécessiter le recours à des reconstitutions expérimentales pour être affinés.
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  • HAL Id : hal-02359140 , version 1

Citer

Elise Tartar. La fracturation du bois de renne à l’Aurignacien : mise en évidence d’une nouvelle modalité d'exploitation impliquant la percussion directe. "À coup d'éclats" La fracturation des matières osseuses en Préhistoire : discussion autour d'une modalité d'exploitation en apparence simple et pourtant mal connue, Apr 2017, Paris, France. pp.119-138. ⟨hal-02359140⟩
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