L. ,

, « Cette zone objective d'indiscernabilité, c'était déjà tout le corps, mais le corps en tant que chair ou viande. Sans doute le corps a-t-il aussi des os, mais les os sont seulement structure spatiale, vol.28

, Ce qui se produit dans le sommeil est donc cette opération spéciale où la chair se décolle des os, laissant toute spatialité ou organisation se dissoudre. Aussi, la référence à Kafka est-elle particulièrement éclairante

. Et-si-deleuze-fait-référence-À-la-courte-nouvelle-l'épée and . Qu, Citons un court passage, qui suit la découverte par le protagoniste, à son réveil -tout se passe toujours « au réveil » avec Kafka -de l'épée supplantant sa colonne vertébrale : « Et quand, montés sur une chaise, mes amis retirèrent lentement l'épée, millimètre par millimètre, il ne vint pas de sang et la plaie ouverte sur le cou se referma, ne laissant subsister qu'une fissure à peine perceptible. ??? Qui permet à d'anciens chevaliers de rôder dans les rêves ? Irresponsables, ils brandissent leurs épées, en percent d'innocents dormeurs et s'ils ne provoquent pas de graves blessures

, Il s'agit donc bien de l'organisme se rigidifiant, spatialisant le corps, dont la chair se trouve « organisée », fonctionnalisée, « mécanisée » ; tout ceci s'opérant au sein du rêve, qui, par essence impose des formes. Dès lors, lorsque la chair descend des os au cours du sommeil, lorsque le corps s'aplatit, qu'il gagne ainsi en élasticité, en « acrobatie », c'est aussi l'organisme qu'il quitte, libérant des mouvements intensifs

. Cf, Note 40, p. 216 de la présente thèse

«. Kafka, ». L'épée, and . Oeuvres, Organique s'oppose donc à « vivant, pp.354-355

. Ibid, , p.2

«. Au-cours-d'une-séance-de-réveil-de and L. Sensibilité, Je lui demande ce qu'elle a. « C'est un tube qui me fait mal. -Quel tube, dis-je ? -Il va de là à là (elle me montre avec la main le trajet de l'ovaire à l'utérus). -Qu'est-ce qu'il y a dans ce tube ? -Rien en ce moment. -Quand donc y-a-t-il quelque chose ? -Quand je suis indisposée (règles). -Qu'est-ce qu'il y a alors ? -Du sang. -Comment donc le voyez-vous ? -En moi. -Oui, mais comment ? -devant vos yeux ? comme si c'était une personne ? -Non. -Dans votre tête ? en imagination ? -Non ; comme si j'avais des yeux dans le ventre ; je le sens. » ; et Paul Sollier de commenter : « il semble tout d'abord que ce soit une sorte de vision intérieure, car les sujets disent qu'ils « voient » réellement, mais ils ajoutent aussi souvent qu'ils « sentent

L. Qu, Chez le même sujet on peut observer aussi ces différentes manières de « voir », successivement, ou simultanément même pour les différents organes considérés. Cette diversité me paraît montrer qu'il ne s'agit pas d'un phénomène de vision proprement dite, ce qui d'ailleurs ne se comprend pas, mais d'un phénomène de représentation basé sur les sensations cénesthésiques parties de l'organe, ou pour mieux dire rapportées à l'organe dont le centre recouvre son activité. » Ainsi les descriptions d'organes, comme des agencements machiniques et non pas métaphoriques : « Les muscles, les tendons sont des cordes ; les vaisseaux aussi sont des « cordes » ou des « ficelles », puis à mesure que la sensation se précise, ils deviennent des « tuyaux dans lesquels il coule quelque chose » ; l'ovaire est un « petit sac » avec des « grains » les trompes sont des « tuyaux », le vagin aussi est un « gros tuyau », l'utérus est un tuyau aussi avec des parois très épaisses ; l'hymen est une petite « peau », les bronches sont des « branches de corail » qui peu à peu se laissent canaliser pour que l'air passe ; les poumons sont une « grappe de raisin », le foie et la rate des « éponges », l'estomac une « poche », un « sac », l'intestin un « long tuyau », les seins sont des « grappes » aussi mais qui ne sont plus pareilles à celles du poumon, pp.24-25

L. Artaud, , p.107, 1956.

. Ibid, p. 91. 1. L'Autre Dionysos est

. Différent, celui qui échappe à tout principe d'individuation, à toute mesure établie, et qui, dès lors

, Il est « la divinité changeante de la végétation et de la fertilité ??? Il vient de l'extérieur et, de ce fait, son intervention rend manifeste l'ordre en luimême, qu'il remet en même temps en question, vol.17

, ont quelque chance de paraître temporairement embellis et ? plus semblable à l'homme ! ». Se libérer en ce sens c'est justement « Se faire un corps sans organes

«. Le-retour-de-dionysos-chez-lui-À-thèbes, s'est heurté à l'incompréhension et a suscité le drame aussi longtemps que la cité est demeurée incapable d'établir le lien entre les gens du pays et l'étranger, entre les autochtones et les voyageurs, entre sa volonté d'être toujours la même, de demeurer identique à soi, de se refuser à changer, et, d'autre part, l'étranger, le différent, l'autre », Jean-Pierre Vernant, L'univers, les dieux, les hommes, p.190, 1999.

O. C. Dictionnaire-de-nietzsche and . Dionysos, impression de s'enfermer dans les rapports de pouvoir, que la ligne se termine ou qu'il n'arrive pas à la « franchir », qu'il ne dispose pas d'une ligne de fuite. ??? Foucault n'emploie pas le mot sujet comme personne ou comme forme d'identité, mais les mots de « subjectivation » comme processus, et le « Soi » comme rapport (rapport à soi), ??? Si Foucault a besoin d'une troisième dimension, p.131

. C'est-une-histoire-vraie, Une histoire vraie, qui ne préexiste pas au film, mais qui est le processus cinématographique lui-même. Cette histoire est celle d'un groupe de jeunes Nigériens

. Là-bas, manoeuvres journaliers, chômeurs à mi-temps et la plupart du temps, qui sont à la merci, à la merci des aléas de l'emploi, à la merci des employeurs, du port d'Abidjan : « Une population coupée de son système coutumier et qui se heurte aux structures de la vie moderne

. C'est-donc-une-histoire-vraie, mais c'est aussi la fiction de la vérité, celle des personnages et de leurs doubles : Edward G. Robinson -héros du film -Eddie Constantine -qui « se prend » pour un agent fédéral américain, Lemy Caution ?

D. Lamour--la-belle-prostituée-tant-convoitée--tarzan, -. Le-taximan-boxeur, and C. Elite,

, Jeunes, égarés, isolés, étrangers mais nourris par des rêves et emplis d'espérance 32

, C'est la jeunesse africaine en train de s'inventer, qui dit « tous les jours c'est pareil

, Il ne s'agit pas ici d'espoir ? Sur la distinction entre espoir et espérance, cf. Zourabichvili, « Deleuze et la possible », op. cit., p. 340 : « L'espoir relève encore d'une logique de réalisation

. Et-d'ajouter-en-note, Peut-être y aurait-il lieu de distinguer espoir et espérance : Jacques Rancière évoque même le messianisme désespéré qui habite les dernières pages du texte sur Bartleby. Plus généralement, la philosophie de l'immanence implique une espérance dans sa clause même

. Sur-le, M. Du-roman-feuilleton-de, and . Leblanc, Le philosophe Leibniz ??? montrait que le monde est fait de séries qui se composent et qui convergent de manière très régulière, en obéissant à des lois ordinaires. Seulement, les séries et les séquences ne nous apparaissent que par petites parties, et dans un ordre bouleversé ou mélangé, si bien que nous croyons à des ruptures, disparités et discordances comme à des choses extraordinaires. Maurice Leblanc écrit un beau roman-feuilleton qui rejoint une sagesse Zen : le héros Balthazar, « professeur de philosophie quotidienne », enseigne qu'il n'y a rien de remarquable ou de singulier dans la vie, mais que les plus étranges aventures s'expliquent aisément ; et que tout est fait d'ordinaires. Simplement, il faudrait dire que, en vertu des enchaînements naturellement faibles des termes des séries, celles-ci sont constamment bouleversées et n'apparaissent pas dans l'ordre. Un terme ordinaire sort de la séquence, pp.24-25

L. , une banlieue pauvre d'Abidjan, à l'ère industrielle et postcoloniale ? ? le reportage classique. Mais c'est autre chose que l'on entend et que l'on finit par voir. La parole nous ouvre les yeux, littéralement. Robinson se trouve ainsi dédoublé, à plusieurs niveaux

, Elite, sur les trottoirs faisant la sieste et rêvant d'une vie de famille modèle -femme, enfants, maison, voiture ?, dépensant ses gains du jour aux cartes, au bar « Ambiance », s'entrainant à la boxe avec Tarzan, à la mosquée, à la plage, à la rizière qui lui rappelle son pays, Le Niger -mais

. S'instaure-une-certaine-disjonction-entre-l'image, voix off qui n'en est plus réellement une 35 , et qui pourtant, semble provenir de l'image, ou par laquelle l'image semble émerger. Robinson fabule, rêve éveillé, s'imagine en champion du monde de boxe, lui qui jadis avait combattu en Indochine. Le samedi, c'est jour de vie -« on ne peut pas mourir aujourd'hui, c'est samedi soir » ? d'amour, de fête, d'extase et de transe. On boit, on danse

. Dimanche, on essaie de réaliser les rêves de la veille

L. Constantine and . Musulman, va à la mission pour contempler les femmes, puis au stade de foot -« Les femmes et le sport

, On se retrouve ensuite tous à la Goumbé, sorte de carnaval dansant sacré hebdomadaire, la cérémonie qui dédouble le quotidien. On danse de la tombée de la

. Cf, S'il est vrai que le cinéma moderne implique l'écroulement du schème sensori-moteur, l'acte de parole ne s'insère plus dans l'enchaînement des actions et réactions, et ne révèle pas davantage la trame d'interaction. Il se replie sur lui-même, il n'est plus une dépendance ou un appartenance de l'image visuelle, il devient une image sonore à part entière, il prend une autonomie cinématographique, et le cinéma devient vraiment audio-visuel. Et c'est cela qui fait l'unité de toutes les nouvelles formes de l'acte de parole, quand il passe dans ce régime de l'indirect-libre : cet acte par lequel le parlant devient enfin autonome, Chapitre sur les composantes de l'image dans IT, vol.316

, Si l'on se reporte au cinéma « direct », on trouve pleinement ce nouveau statut qui donne à la parole la valeur d'une indirecte libre : c'est la fabulation ». La parole acquiert sa pleine spontanéité comme « être du langage ». colonisateur qu'elle minorise : « la gueule du loup » dirait Kateb Yacine 36 ) ne concerne pas seulement les personnages de Rouch

«. Lui, pour autant qu'il prend les personnages réels comme intercesseurs, et remplace ses fictions par leurs propres fabulations, mais inversement, donne à ces fabulations la figure de légendes, en opère la « mise en légende ». Rouch fait son discours indirect libre, en même temps que ses personnages font celui de l'Afrique, pp.198-199

«. Moi-un-noir, Il s'agit ainsi de se sauver, pour les uns comme pour l'autre ; à la manière de Rimbaud : « Oui, j'ai les yeux fermés à votre lumière. Je suis une bête, un nègre. Mais je puis être sauvé. Vous êtes de faux nègres, formule valable autant pour Rouch que pour ses personnages, qui ont chacun à devenir Noir

V. Empereur and . Démangeaison, , vol.37

, Le salut réside ainsi dans la montée des puissances du faux qui mettent en crise ? crise en série ? par le surgissement d'un temps créateur, la notion de même de vérité

, « La fabulation créatrice n'a rien à voir avec un souvenir même amplifié, ni un fantasme », insiste Deleuze (Qph ?, vol.161

, Il ne s'agit donc pas d'une volonté d'émancipation qui ferait appel à un passé, à une origine, d'avant la colonisation par exemple

, Il le faisait le coeur serré : « Laisse tomber la langue arabe pour l'instant. Je ne veux pas que comme moi, tu sois assis entre deux chaises. Non, par ma volonté tu ne seras jamais une victime de Médersa. ??? La langue française domine, il te faudra la dominer et laisser en arrière tout ce que nous t'avons inculqué dans ta plus tendre enfance. Mais une fois passé maître dans la langue française, tu pourras sans danger revenir avec nous au point de départ, « Mon père prit soudain la décision irrévocable de me fourrer dans la gueule du loup, c'est-àdire à l'école française, 1996.

«. Rimbaud, . Une-saison-en, and . Enfer, Ainsi ne s'agira-t-il pas, et cela est fondamental, de s'extraire du monde des signes, de nier le sensible et sa variabilité intrinsèque, il ne s'agira pas non plus de « supprimer toute passion, mais à la faveur de la passion joyeuse, faire que les passions d'occupent plus que la plus petite partie de nous-mêmes et que notre pouvoir d'être affecté soit rempli par un maximum d'affections actives » (SPE, 264). C'est donc la puissance de l'imagination qui mène vers la connaissance du second genre, vers la connaissance à proprement parler, en cela, elle est « bien une puissance ou une vertu ???, mais le serait encore plus si elle dépendait de notre nature, c'est-à-dire si elle était active, OEuvres complètes, p.146, 2004.

, Spinoza convie ainsi à une alliance de l'imagination avec la raison ? processus de rationalisation 19 ?, à une gestion pratique des rencontres entre modes au sein de l'existence, pour découvrir la dimension supérieure de l'acte d'imaginer, sa vertu suprême

E. Deleuze and . Kant, en affirmant que « les notions communes se servent des lois de l'imagination pour nous libérer de l'imagination même. Leur nécessité, leur présence, leur fréquence leur permettent de s'insérer dans le mouvement de l'imagination, et d'en détourner le cours à leur profit. Il n'est pas exagéré de parler ici d'une libre harmonie de l'imagination avec la raison, vol.275

, Libre harmonie de l'imagination avec la raison d'où émane la couleur. Car la connaissance du second genre commence toujours avec la rencontre entre deux corps, mais se constitue au moment d'une double capture, qui permet d'appréhender la structure intime des corps mis en relation, de faire advenir la couleur propre aux modes, définis comme causes colorantes. Aussi, toujours dans la perspective optique géométrique -qui n

, une condamnation radicale et « aveugle » de la raison de la part de Deleuze. Certes, condamne-t-il un certain rationalisme que présuppose l'image dogmatique de la pensée, mais ce n'est pas la raison en elle-même qui est visée. Sur ce thème voir notamment l'analyse que fait Deleuze des « processus de rationalisation, pp.9-11

, toute la philosophie de Spinoza se dresse contre la théorie du sujet, contre l'image dogmatique de la pensée qu

, Si Spinoza commence justement par la définition de la cause immanente, la « cause de soi », c'est avant tout pour donner la primauté à la Nature, l'individu n'étant qu'une partie de la nature, de Dieu, toujours en relation avec le reste des individus qui composent la nature, ne pouvant, dès lors, être au fondement de la connaissance

, Deleuze insiste donc sur la dimension rhétorique que tient le cartésianisme chez

, Déjà le Court traité marque une pensée qui se sert du cartésianisme comme d'un moyen non pas de supprimer, mais d'épurer toute la scolastique, la pensée juive et celle de la Renaissance, pour en tirer quelque chose de profondément nouveau qui n'appartient qu'à Spinoza. Le rapport complexe entre l'exposé des Principes et les Pensées métaphysiques témoigne de ce double jeu où le cartésianisme est manié comme un crible, mais de telle façon qu'il en sorte une nouvelle et prodigieuse scolastique qui n'a plus rien à voir avec l'ancienne, et pas davantage avec le cartésianisme. Le cartésianisme n'a jamais été la pensée de Spinoza, c'en est plutôt la rhétorique, Spinoza, à savoir sa fonction, non pas doctrinaire, mais bien polémique. Aussi écrit-il dans Philosophie pratique : « On ne croira pas que dans sa période quasi professorale Spinoza fût jamais cartésien

, Au contraire, celle-ci qualifie encore un « effet » et non pas une « cause ». La philosophie substantialiste et psychologique de Descartes ne peut atteindre au domaine de l'expression, précédant -logiquement et ontologiquement ? tout substantialisme, tout psychologisme qui supposent, Ce sont ainsi deux conceptions radicalement distinctes de la vérité qui sont mises en jeu

, Ce qui anime donc profondément les philosophies de la nature et de l'expression est avant tout la recherche d'une raison suffisante comme l'absolument infini

L. , l'expression et la vérité Deleuze insiste sur la nécessité de la notion d'expression. Seule l'expression peut mener vers une idée adéquate, une idée vraie : « Si Spinoza dépasse la conception cartésienne du clair et du distinct, s'il forme sa théorie de l'adéquat, c'est toujours en fonction de ce problème de l'expression, vol.11

P. Spinoza, de la recognition : « L'idée inadéquate, c'est l'idée inexpressive et non expliquée : l'impression qui n'est pas encore expression, l'indication qui n'est pas encore explication. Se dégage ainsi l'intention qui préside à toute la doctrine spinoziste de la vérité : il s'agit de substituer la conception de l'adéquat à la conception cartésienne du clair et du distinct. » (SPE, 136) ; et d'insister plus loin : « De toute manière, la doctrine de la vérité chez Spinoza ne se sépare pas d'une polémique, directe ou indirecte, dirigée contre la théorie cartésienne. Pris en eux-mêmes, le clair et le distinct nous permettent tout au plus de reconnaître une idée vraie que nous avons, c'est-à-dire ce qu'il y a de positif dans une idée inadéquate. Mais former une idée adéquate nous entraîne au-delà du clair et du distinct. L'idée claire et distincte ne constitue pas une véritable connaissance, pas plus qu'elle ne contient en elle-même sa propre raison : le clair et le distinct ne trouvent leur raison suffisante

, enveloppe mais ne l'explique pas encore, mais elle n'est pas en elle-même une idée vraie ; elle demeure extrinsèque et non pas immanente : « Descartes découvre les critères du clair et du distinct ; mais le « clair-etdistinct » est encore un propre, une détermination extrinsèque de l'idée qui ne nous renseigne pas sur la nature et la possibilité de la chose en idée, ni de la pensée comme telle. Descartes en reste au contenu représentatif de l'idée et à la forme de la conscience psychologique qui la pense : il rate ainsi le véritable contenu immanent de l'idée, comme la vraie forme logique, et l'unité des deux (l'automate spirituel). Il nous dit que le vrai est présent dans l'idée claire et distincte, mais qu'est-ce qui est présent dans l'idée vraie ? ??? C'est dans un seul et même mouvement qu'on réduit l'être à la platitude de l'infiniment parfait, les choses à la platitude des quantités de réalité, les idées à la platitude de la causalité réelle

, Ici se joue la distinction fondamentale quant à la définition de la vérité et de la manière de l'atteindre, c'est-à-dire, le problème de la méthode. Spinoza propose, en effet, une définition tout à fait inédite de la méthode 22 , qui ne se confond pas avec la méthode cartésienne

, Dès les premières lignes nous comprenons que nous avons à une définition inédite, une définition réelle : « Non pas nous faire connaître quelque chose, mais nous faire comprendre notre puissance de connaître ». le croire, mais au contraire le seul moyen, selon Spinoza, d'en faire des êtres « naturels, p.24

, Et Leibniz, ne pouvait pas mieux le savoir -bien que lui-même avec sa théorie de l'harmonie préétablie et du meilleur des mondes possibles, semble faire de la monade une prison beaucoup plus terrible que l'existence modale de Spinoza. Ceci étant dit, les deux conceptions ouvrent, de manière inédite, sur une conception de l'automate spirituel comme « mode de la pensée ». C'est la pensée, comme attribut de la substance unique, qui s'exprime en nous, La théorie de la puissance et de la relation que construit Spinoza libère justement l'individu d'une fiction plus tenace

«. , Automate spirituel » signifie d'abord qu'une idée, étant un mode de la pensée, ne trouve pas sa cause (efficiente et formelle) ailleurs que dans l'attribut pensée. De même, un objet quel qu'il soit ne trouve pas sa cause

, ??? A commencer, il agace tous ceux pour qui les êtres sont des substances, tous ceux pour qui les « étants » sont nécessairement des substances, ceux-là sont éminemment agacés par Spinoza. Et ils vont lui lancer une espèce de pari diabolique, Voir à ce propos cours sur Spinoza du 6 janvier 1981 : « Les autres philosophes, ils ont toujours été très tourmentés par Spinoza

, Il assimile les créatures, il leur donne exactement le statut de figures géométriques ». La figure géométrique, en tout cas, ça réunit les deux, parce que si je considère la figure géométrique tracée sur le sable, c'est comme un fantasme de l'imagination. Si je la considère en elle-même, c'est une série de conséquences nécessaires qui découlent d'axiomes, de principes. Donc on dit à Spinoza : en déniant aux « étants » la qualité de substance, le statut de substance, forcément vous n'avez plus le choix que entre les assimiler à de simples figures géométriques, ou les assimiler à des rêves de l'imagination. Donc, des deux manières, vous leur refusez toute consistance propre. Nous ne serons dès lors que : ou bien les rêves de la substance unique, ou bien les propriétés nécessaires qui découlent de la substance unique. Et Spinoza , lui, il est très tranquille. Il estime qu'il a trouvé tout à fait une autre voie. Il y a une consistance des modes et pourtant les modes ne sont pas des substances. Et cette consistance n'est pas substantielle, c'est une consistance de rapports, Ou bien, à la rigueur, si tu nous donnes un être, comme de toute façon ce n'est pas un être de substance, tu n'auras le choix qu'entre ceci et cela : ou bien tu feras de nous des espèces d'êtres géométriques, ou bien des fantasmes de l'imagination

«. Si-l'harmonie-préétablie-de-leibniz and . Le-parallélisme-de, Spinoza ont en commun de rompre avec l'hypothèse d'une causalité réelle entre l'âme et le corps, leur différence fondamentale n'en est pas moins celle-ci : la répartition des actions et des passions reste chez Leibniz ce qu'elle était dans l'hypothèse traditionnelle (le corps pâtissant quand l'âme agit, et inversement) -tandis que Spinoza bouleverse toute la répartition pratique

, Plus précisément « la théorie des expressions univoques de l'un s'oppose à la théorie des expressions équivoques de l'autre. Toutes les autres oppositions (la nécessité et la finalité, le nécessaire et le possible) en découlent

, éviter l'univocité qui mènerait vers un panthéisme, il n'en demeure pas moins que c'est Spinoza, dont la sévérité envers le monde des signes dans sa critique de l'équivocité, de l'analogie et de l'éminence, qui poussera, grâce à ses distinctions rigoureuses, à une vraie philosophie de l'expression et à un naturalisme puissant -une logique du sens : « L'exprimé, c'est le sens : plus profond que le rapport de causalité, plus profond que le rapport de représentation. Il y a un mécanisme des corps suivant la réalité, il y a un automatisme des pensées suivant l'idéalité ; mais nous apprenons que la mécanique corporelle et l'automate spirituel sont le plus expressifs lorsqu'ils reçoivent leur « sens, p.311

». «-ainsi-leibniz-crée-le-mot-«-parallélisme and M. , pour son compte, il l'invoque de manière très générale et peu adéquate : le système de Leibniz implique bien une correspondance entre séries autonomes, substances et phénomènes, solides et projections, mais les principes de ces séries sont singulièrement inégaux. (Aussi bien Leibniz, quand il parle plus précisément, invoque-t-il l'image de la projection plutôt que celle des parallèles.) Inversement, Spinoza n'emploie par le en compromis : jamais elle ne nous fait surmonter les forces réactives qui s'expriment dans l'homme, dans la conscience de soi

, Nietzsche avec son perspectivisme, que l'on peut, d'une certaine manière retrouver au sein de la théorie de la puissance spinoziste, remet en question le concept d'erreur, en faisant de la vérité ellemême une erreur, la plus longue erreur : « La critique n'a rien fait tant qu'elle n'a pas porté sur la vérité elle-même, sur la vraie connaissance, sur la vraie morale, sur la vraie religion. ??? le seul principe possible d'une critique totale ?est? dans ce que ?Nietzsche? appelle son « perspectivisme ». Qu'il n'y a pas de fait ni de phénomène moral, mais une interprétation morale des phénomènes. Qu'il n'y a pas d'illusions de la connaissance, mais que la connaissance elle-même est une illusion : la connaissance est une erreur, La critique du kantisme et de la morale sous-jacente qu'il présuppose et qui l'obstrue, met avant tout en question la notion de vérité

. Aussi-la-critique and . Spinoza, comme chez Nietzsche, repose-t-elle sur une méthode, méthode de dramatisation, formation, apprentissage, qui permet d'appréhender les forces réelles qui conditionnent les phénomènes, qui permet donc d'interpréter et d'évaluer adéquatement. C'est ce qui manquait justement à Kant, rappelonsle, ce que Deleuze lui reprochait fondamentalement

, Sa méthode transcendantale reposait sur les acquis de la conscience et de la « forme » homme, sans jamais les remettre en question 33

, Nous demandons une genèse de la raison ellemême, et aussi une genèse de l'entendement et de ses catégories : ??? Qui se tient derrière la raison, dans la raison elle-même ? Avec la volonté de puissance et la méthode qui en découle, Nietzsche dispose du principe d'une genèse interne. ??? Seule la volonté de puissance comme de la place pour les choses nouvelles ». ??? Mais il n'y en a pas moins une noblesse relative de la conscience ??? quand des forces réactives prennent pour objet l'excitation de la conscience, alors la réaction correspondante devient elle-même quelque chose d'agi. ??? Encore fautil que les traces n'envahissent pas la conscience. Il faut une force active, distincte et déléguée, appuie la conscience et en reconstitue à chaque instant la fraîcheur, la fluidité, l'élément chimique mobile et léger. Cette faculté active supra-consciente est la faculté de l'oubli. ??? C'est donc en même temps que la réaction devient quelque chose d'agi, « Il manquait à Kant une méthode qui permît de juger la raison du dedans, sans lui confier pour autant le soin d'être juge d'elle-même

L. , semble justement incapable de se renouveler, que les traces deviennent sensibles, qu'elles affectent l'individu par-delà le moment même de l'affection -en d'autres termes, le réactif n'étant plus agi par les forces actives inconscientes de l'oubli produit de la douleur -c'est lorsque cette conscience -toujours réactive -supplante finalement l'inconscient, actif et réactif, et qu'émerge de sa cristallisation douloureuse une image qui deviendra une fiction, c'est à ce moment, à la fois fatidique et contingent, qu'elle devient dangereuse, redoutable et, en un certain sens, rêveuse. 3. La fiction de la vérité contre la puissance active du rêve et de l'imagination : De la positivité du négatif à la négativité de la positivité -Généalogie du rêve comme « morale » 37 cf. Note 2 NP, 131 (Nietzsche et Freud) ? « La typologie nietzschéenne met en jeu toute une psychologie des « profondeurs » ou des « cavernes ». Notamment les mécanismes, qui correspondent à chaque moment du triomphe des forces réactives, forment une théorie de l'inconscient qui devrait être confrontée avec l'ensemble du freudisme. ??? La volonté de puissance ne doit pas être interprétée psychologiquement, p.168

, comment expliquer l'impression qu'ils donnent d'être parcourus par la Vie même, d'avoir une puissance identique à la Vie ? Dans sa manière de vivre comme de penser, Spinoza dresse une image de la vie positive, affirmative, contre les simulacres dont les hommes se contentent. Non seulement ils s'en contentent, mais l'homme haineux de la vie, honteux de la vie, un homme de l'autodestruction qui multiplie les cultes de la mort, qui fait l'union sacrée du tyran et de l'esclave, du prêtre, du juge et du guerrier, toujours à traquer la vie, la mutiler, la faire mourir à petit ou long feu, la recouvrir ou l'étouffer des lois, des propriétés, des devoirs, des empires : voilà ce que Spinoza diagnostique dans le monde, cette trahison de l'univers et de l'homme. Son biographe rapporte qu'il aimait les combats d'araignée : « Il cherchait des araignées qu'il faisait battre ensemble, ou des mouches qu'il jetait dans la toile d'araignée, et regardait ensuite cette bataille avec tant de plaisir qu'il éclatait quelquefois de rire ». C'est que les animaux nous apprennent au moins le caractère irréductiblement extérieur de la mort » (SPP, 20) ; Note 9 dans SPP : « Cette anecdote nous semble authentique, parce qu'elle a beaucoup de résonances « spinozistes ». Le combat d'araignées, ou araignée-mouche, pouvait fasciner Spinoza pour plusieurs raisons : 1° du point de vue de l'extériorité de la mort nécessaire, Nombreuses sont les références à l'Araignée, tant chez Nietzsche que chez Spinoza : « Cette vie frugale et sans propriétés, minée par la maladie, ce corps mince, chétif, ce visage ovale et brun avec des yeux éclatants

. Cf and . Es, 2 : « être un moraliste, un sociologue, un historien avant d'être un psychologue

«. Jung-admire-nietzsche-d'avoir and L. Premier, installé la psychologie sur le plan du sujet, c'est-àdire de l'avoir conçue comme une véritable typologie » (NP, 133) cause de cette religion, de cette morale fictive : un tel excès donne la formule de la décadence?, p.42

, Aussi le prêtre, comme type 43 , aurait ainsi permis à la fiction de se constituer et de mener le troupeau des esclaves vers le triomphe : « Encore fallait-il un artiste en fiction, capable de profiter de l'occasion, et de diriger la projection, de mener l'accusation, d'opérer le renversement. ??? Celui qui met en forme le ressentiment, celui qui mène l'accusation et poursuit toujours plus loin l'entreprise de vengeance, celui qui ose le renversement des valeurs, c'est le prêtre.???, le prêtre sous la forme judaïque. C'est lui, maître en dialectique, qui donne à l'esclave l'idée du syllogisme réactif. ??? forge les prémisses négatives ??? conçoit l'amour, un nouvel amour que les chrétiens prennent à leur compte, Or tout ce retournement, cette conversion du rêve, demandait un certain art -le rêve étant justement chez Nietzsche apparenté à l'art -pour se concrétiser

, C'est lui qui commence par dire : « Les misérables seuls sont les bons

, les difformes sont aussi les seuls pieux, les seuls bénis de Dieu ; c'est à eux seuls qu'appartiendra la béatitude. Par contre, vous autres, vous qui êtes nobles et puissants, vous êtes de toute éternité les mauvais, les cruels, les avides, les insatiables, les impies, et, éternellement, vous demeurerez aussi les réprouvés, les maudits, les damnés ». ??? Sa volonté est volonté de puissance, p.44

, Les effets de cette projection fictive sont, comme nous le rappelions, elles-mêmes effectives, concrètes, décisoires -une véritable inflexion. Elles préfigurent une introjection, une intériorisation, un retournement de soi qui va constituer la mauvaise conscience chrétienne : « Mais s'il est vrai que la force active est séparée de ce qu'elle peut fictivement

O. Aurore and . §15,

, Et le prêtre agit toujours par fiction. ??? sur quelle fiction reposent l'intériorisation de la douleur, le changement de direction du ressentiment dans la mauvaise conscience ?, vol.152

. Cf, Chapitre III ? Vision analogique de l'histoire dans le cinéma de Griffith et rôle du rêve comme conception organique -on ne retient justement que les effets -ce que reprochait Eisenstein à Griffith. IT, 211. (NP, 154) ; la justice, quant à elle, « est l'activité générique qui dresse les forces réactives de l'homme, qui les rend aptes à être agies et tient l'homme pour responsable de cette aptitude elle-même, p.156

, Deux systèmes en découlent et qui s'opposent fondamentalement, celui de la culture, d'une part, dans laquelle l'homme est capable de promettre, celui de la mauvaise conscience, d'autre part, où il est avant tout coupable, et dès lors improductif : « On opposera point par point l'état de la culture où l'homme, au prix de sa douleur, se rend responsable de ses forces réactives, et l'état de la mauvaise conscience où l'homme, au contraire, se sent coupable pour ses forces actives

, le rêve se transformant en fiction, l'activité générique propre à la culture se pervertit totalement : « L'activité de la culture se propose de dresser l'homme, c'est-à-dire de rendre les forces réactives aptes à servir, à être agies. Mais, en cours de dressage, cette aptitude à servir reste profondément ambiguë. Car elle permet en même temps aux forces réactives de se mettre au service d'autres forces réactives, de donner à celles-ci une apparente activité, une apparente justice, de former avec elle une fiction qui l'emporte sur les forces actives. ??? Il n'y a pas moins de fiction dans ce procédé que dans le procédé du ressentiment. C'est ainsi que se forment à la faveur de l'activité générique, des associations de forces réactives, p.161

, il faudrait prendre à la lettre justement : « L'activité générique se perd dans la nuit du passé, comme son produit, dans la nuit du futur. La culture dans l'histoire reçoit un sens très différent de son essence, étant capturée par des forces étrangères d'une tout autre nature. ??? l'histoire est cette dénaturation même, elle se confond avec la « dégénérescence de la culture, vol.158

, nihil ne signifie pas le non-être, mais d'abord une valeur du néant. La vie prend une valeur de néant pour autant qu'on la nie, la déprécie. La dépréciation suppose toujours une fiction : c'est par fiction qu'on fausse et qu'on déprécie, c'est par fiction qu'on oppose quelque chose à la vie. La vie tout entière devient donc irréelle, elle est représentée comme apparence, elle prend dans son ensemble une valeur de néant. L'idée un autre monde, d'un monde supra-sensible avec toutes ses formes (Dieu, l'essence, le bien, le vrai), l'idée de valeurs supérieures à la vie n, Mais comment cette dénaturation est-elle possible ? Comment les forces réactives arrivent-elles à ne plus être agies ? : « Dans le mot nihilisme, p.46

, ??? La grande nouvelle se propage : il n'y a rien à voir derrière le rideau ??? Rien n'est vrai, rien n'est bien, Dieu est mort. Néant de volonté n'est plus seulement un symptôme pour une volonté de néant, mais à la limite, une négation de toute volonté, un taedium vitae » (NP, 170). L'apparence prime sur tout, tout n'est que feinte et simulacre, rien n'est vrai, on ne croit donc plus en la possibilité même de la vérité : « Tout à l'heure, on opposait l'essence à l'apparence, on faisait de la vie une apparence, Ici la réaction s'oppose à toute volonté : « On réagit contre le monde suprasensible et contre les valeurs supérieures, on nie leur existence, on leur dénie toute validité

, Une autre image est projetée, cette fois-ci par les forces réactives elles-mêmes, afin de supplanter la volonté négative qui les animait : « La vie réactive brise son alliance avec la volonté négative, elle veut régner toute seule. Voilà que les forces réactives projettent leur image, mais cette fois pour prendre la place de la volonté qui les menait.??? Le « nihilisme réactif » prolonge d'une certaine façon le « nihilisme négatif » ??? Mais le « nihilisme passif

, Tandis que les secondes, ouvrent sur une nouvelle image de la pensée : « le vrai n'est pas l'élément de la pensée. L'élément de la pensée est le sens et la valeur. Les catégories de la pensée ne sont pas le vrai et le faux, mais le noble et le vil, le haut et le bas, d'après la nature des forces qui s'emparent de la pensée elle-même

, Tel est le rôle de l'activité générique de la culture, comme dressage, qui concerne avant tout une axiologie : « Cette conscience qui se définit par le caractère fugitif des excitations, cette conscience qui s'appuie elle-même sur la faculté d'oubli, il faut lui donner une consistance et une fermeté qu'elle n'a pas elle-même. La culture dote la conscience d'une nouvelle faculté qui s'oppose en apparence à la faculté d'oubli : la mémoire. ??? n'est pas la mémoire des traces, ??? mais fonction du futur. Elle n'est pas la mémoire de la sensibilité, mais de la volonté. Elle est faculté de promettre, engagement de l'avenir, souvenir du futur lui-même ??? Voilà précisément l'objet sélectif de la culture : former un homme capable de promettre, donc de disposer de l'avenir, un homme libre et puissant. Seul un tel homme est actif ; il agit ses réactions, en lui tout est actif et agi. La faculté de promettre est l

, Ce sont deux conceptions de l'homme qui émergent donc de la différence entre morale et éthique : « Le produit fini de l'activité générique n'est nullement l'homme responsable lui-même ou l'homme moral, mais l'homme autonome et supra-moral, c'està-dire celui qui agit effectivement ses forces réactives et chez qui toutes les forces réactives sont agies. Celui-là seul « peut » promettre, p.157

C. Pourquoi, Nietzsche oppose la moralité des moeurs à la morale constituée par l'idéal ascétique : « La moralité des moeurs produit l'homme affranchi de la moralité des dépasse l'homme. Une volonté de la terre, qu'est-ce que serait une volonté capable d'affirmer la terre ? ??? « La légère?, p.52

, Et avions-nous vu plus haut, il semble que l'origine mythique de cette méthode, de cette recherche, revient aux figures divines de Dionysos et Apollon 53 . Aussi toute cette théâtralisation se fait-elle au sein même de l'individu -pensons justement au rôle du rêve dans les sociétés primitives. La complémentarité d'Apollon et Dionysos s'est toutefois vu supplanter par une supériorité d'Apollon sur Dionysos, avec la mise en exergue de la piété et de la religiosité du premier : « De la tragédie grecque à la philosophie moderne, c'est toute une doctrine du jugement qui s'élabore et se développe. Ce qui est tragique est moins l'action que le jugement, Ce sont ici les affections actives, les cris profonds qui vibrent sous les concepts

. Là-encore, on vérifiera que la méthode de dramatisation, essentiellement pluraliste et immanente, donne sa règle à la recherche. Celle-ci ne trouve pas ailleurs sa règle scientifique qui constitue comme une séméiologie et une axiologie, lui permettant de déterminer le sens et la valeur d'un mot

, Apollon divinise le principe d'individuation, il construit l'apparence de l'apparence, la belle apparence, le rêve ou l'image plastique, et se libère ainsi de la souffrance ???. Dionysos, au contraire, retourne à l'unité primitive, il brise l'individu, l'entraîne dans le grand naufrage et l'absorbe dans l'être originel : ainsi il reproduit la contradiction comme la douleur de l'individuation, mais les résout dans un principe supérieur, en nous faisant participer à la surabondance de l'être unique ou du vouloir universel. Dionysos et Apollon ne s'opposent donc pas comme les termes d'une contradiction

. Dionysos, Et d'ajouter : « L'apport apollinien consiste en ceci : dans la tragédie, c'est Apollon qui développe le tragique en drame, qui exprime le tragique dans un drame. « La tragédie, est le choeur dionysiaque qui se détend en projetant hors de lui un monde d'images apolliniennes? Au cours de plusieurs explosions successives, le fond primitif de la tragédie produit par irradiation cette vision dramatique, qui est essentiellement un rêve? Le drame est donc la représentation de notions et d'actions dionysiaques

, Voir également la remarque de Jean Beaufret à Deleuze dans « La méthode de dramatisation, pp.156-157

. Citons-la-lettre-du-rêve,

, des gémissements semblables à ceux qu'il poussa quand il fut malade (et peu après les avoir poussés, il nous quittait). A ce propos, j'estimais pour ma part que cela ne fut pas un vrai gémissement, mais ton imagination et rien d'autre

, Un beau matin, le jour pointant à peine dans le ciel, je me réveillais d'un très profond sommeil, les images qui m'étaient venues dans le sommeil s'animaient sous mes yeux avec autant de vivacité que si elles avaient été de vraies choses, et en particulier un certain Brésilien, noir et galeux, que je n'avais jamais vu auparavant. Cette image disparaissait en grande partie quand, pour me distraire par autre chose, je fixais les yeux sur un livre ou sur un autre objet. Mais aussitôt que je détournais à nouveau les yeux de cet objet et que je les gardais fixés, sans porter d'attention à rien, la même image du même Ethiopien m'apparaissait avec la même vivacité, Ce que je dis, je peux le confirmer et en même temps l'expliquer à l'aide d'un autre cas, qui m'est arrivé à Rijnburg l'hiver dernier

J. Qu, il s'est produit la même chose dans mon sens interne, par la vision, que dans le tien par l'ouïe. Mais comme la cause fut grandement différente, ton cas fut un présage, mais pas le mien. Cela se comprendra clairement par le récit que je vais maintenant faire

, Pour éviter toute prolixité, je n'en veux pour preuve, pour l'instant, que l'expérience : nous faisons l'expérience que les fièvres et autres altérations du corporelles sont des causes de délires, et ceux qui ont le sang épais n'imaginent rien d'autre que rixes, troubles, meurtres et tout ce qui y ressemble. Par ailleurs, nous voyons que l'imagination est déterminée seulement par la disposition de l'âme, puisque, comme nous en faisons l'expérience, elle suit en tout les traces de l'intellect. Elle enchaîne ses images et ses mots et les rattache les uns aux autres selon un ordre, comme fait l'intellect de ses démonstrations, Les effets de l'imagination naissent soit de la disposition soit du corps, soit de l'esprit

, Puisqu'il en est ainsi, je dis que tous les effets de l'imagination qui procèdent de causes corporelles ne peuvent jamais être les « présages » des choses futures

. Mais, inverse, les effets de l'imagination, autrement dit les images, qui tirent leur origine de la disposition de l'esprit, peuvent être les « présages » de certaines choses futures, puisque l'esprit peut confusément pressentir ce qui va advenir. Et donc, cela peut s'imaginer avec autant de fermeté et de vivacité que si une chose de ce genre était présente, vol.55

, Deux manières également de se rapporter au rêve, deux types d'onirismes, qui montre qu'une philosophie éthique ne peut faire fi des questions liées justement au rêve et au sommeil. Aussi comme explique Michel Bertrand ? dont l'introduction à son livre sur Spinoza et l'imaginaire, prend appui sur cette lettre du rêve ? que le « Brésilien de Spinoza n'exprime pas seulement le trouble. Il est à l'origine d'une question : d'où vient que dans le rêve une image acquière autant de vivacité qu'elle continue à s'imposer à l'état de veille, dominant toute la vie psychique, L'expérience du rêve permet ainsi à Spinoza de mettre en pratique sa théorie de l'imagination dans son versant éthique

. Mais, par-delà cette question qui touche les affections, il s'agit également, et ce, particulièrement concernant le présage de Bailing, de penser une certaine communication entre modes, entre « Soi ». C'est par l'amour, qui augmente la puissance, que le père a une connaissance de son fils, et le rêve, justement, permet ici cette connexion -le présage devient vérité : « Chaque être apte à entrer en composition avec un autre pour former un nouvel individu établit

, chaque être reçoit ainsi un écho lointain ou proche, affaibli ou intense, de ce qui affecte

C. Spinoza, . Paris, and . Flammarion, , pp.123-125, 2010.

M. Bertrand, Spinoza et l'imaginaire, p.14, 1983.

!. Vertige, Ma prison s'ouvre

«. Sommeille, ne dors pas. Dehors la nuit est gouvernée. Les rêves sont immobilisés

. Deleuze, est-à-dire, de penser en fonction de la vie, pour une vérité au service de la vie. Et, « non qu'il s'y refuse : il est l'enseignant rêvé, ou plutôt du rêve même. Mais le rêve déforme, comme l'enseignement de Deleuze qui déplace aussi, et change. ??? La distorsion entre l'immense et le minuscule, les diableries des sorcières et possédées, et le canular qui renverse le sérieux de la dialectique hégélienne, montrent le jeu de Deleuze : entre sens et non-sens, ??? » 3 , pour une logique du rêve. Car il s'agit toujours de rêver plutôt que d'être pris dans un rêve, c'est-à-dire

R. Rolland, , p.103

, René Char, cité par Paul Veyne in « René Char et l'expérience de l'extase, La nouvelle revue française, p.394, 1985.

C. Backès-clément, -. Les-petites-filles-»,-in-l'arc, and . Deleuze, Tout est question au sein des philosophies de l'immanence, auxquelles Deleuze s'allie sans conteste, d'une libération de l'individu. L'ivresse dionysiaque, la béatitude spinoziste, guident vers un onirisme supérieur, où la connaissance n'est plus une fin, mais un moyen d'atteindre à la raison suffisante, raison d'exister. La question n'est plus celle de la connaissance donc mais bien celle de la voyance et de la croyance ? une optique et une éthique, nous soulignons, p.1, 1972.

. «-en-fait, L. Il-n'y-a-qu'un-terme, and . Vie, Mais seul le penseur a une vie puissante et sans culpabilité ni haine, seule la vie explique le penseur. Il faut comprendre en un tout la méthode géométrique, la profession de polir des lunettes et la vie de Spinoza. Car Spinoza fait partie des vivants-voyants. Il dit précisément que les démonstrations sont les « yeux de l'esprit ». Il s'agit du troisième oeil, celui qui permet de voir la vie par-delà tous les fauxsemblants, les passions et les morts. ??? Spinoza ne croyait pas dans l'espoir ni même dans le courage ; il ne croyait que dans la joie, et dans la vision. ??? Il voulait seulement inspirer, réveiller, faire voir. La démonstration comme troisième oeil n'a pas pour objet de commander ni même de convaincre, pp.22-23

. Deleuze and . Spinoza, Ou bien le rêve se confond avec la fiction ou l'illusion, ou bien il s'affirme comme création, par-delà toute distinction de l'imaginaire et réel, du vrai et du faux, du bien et du mal. Toute philosophie, avant d'être conceptuelle, se doit donc d'entrer dans le monde de la surface et de la perversion, d'arpenter des plans, porte au plus haut point la critique du rêve pour sauver la philosophie et lui permettre de rêver activement

, Il n'y a pas de bons concepts sans un grand amour, mais là, sans un grand amour, ça ne veut plus du tout dire ??? : intéressez-vous à ce que vous faites ? parce que c'est la moindre des choses ça ? ça veut dire que les concepts ou les pensées que vous avez, quelles qu'elles soient, d'ordre scientifique, d'ordre philosophique, n'importe quel ordre ? ne soient pas sans augmenter votre puissance d'exister et sans vous faire la nuit de l'éclair, dans l'insomnie d'un sommeil sans rêve, à minuit où la foudre relance en un instant les dés du hasard et de la nécessité -tout en luttant contre les dérives du rêve lui-même, sa manière de se fonder inéluctablement, de par sa capacité à « informer, « Il n'y a pas de bons concepts sans un grand amour

, Même Descartes retrouvera ses traits de philosophe véritable, dès lors, qu'on considèrera le monde véridique lui-même comme émanant d'une puissance du faux, de la construction préalable d'un plan pré-philosophique : « Mais si Descartes est philosophe, c'est parce qu'il se sert de cette plaisanterie pour ériger une image de la pensée telle qu'elle est en droit : la bonne nature et l'affinité avec le vrai appartiendraient à la penser en droit

, Alors, l'affect, je le définirais comment ? Ce qui augmente ma puissance d'exister. Nietzsche nous donnera la continuation : « c'est ce qui nous rend de plus en plus léger, percevoir une multiplicité d'autres choses

D. L'expression-est-de and . Lapoujade, Deleuze est indifférent à la description des vécus ???. Seule compte la logique mais parce que nous verrons qu'elle a une curieuse manière de se confondre, au-delà des vécus, avec les puissances même de la vie. D'où, autre trait distinctif, un vitalisme rigoureux. Ce n'est pas que la vie insuffle à la logique un vent d'irrationalité qui, sinon, lui fait défaut ; c'est plutôt que les puissances de la vie produisent sans cesse de nouvelles logiques qui nous soumettent à leur irrationalité, dans un paragraphe décisif et tout à fait éclairant : « En logicien impitoyable, vol.14

. C'est-ce-que-repère-pierre-montebello and . Lorsqu,

, une vision, d'une intuition, d'un rêve, d'une extase, d'un excès, d'un processus pathologique ou d'une expérience ésotérique. ??? Le philosophe commence par « expérimentation tâtonnante », quitte à affronter de nombreux dangers, quitte à ce que la philosophie devienne pour lui un « exercice dangereux » où tout devra être porté par les « yeux de l'esprit ». Le philosophe est d'abord immergé dans des visions, dans une tonalité d'être qui exprime la manière dont le monde l'affecte, il est d'abord visionnaire, fut-ce au péril du néant, bien avant de peupler ses visions de concepts et de leur donner la forme du pensable. ??? C'est toujours ainsi qu'une philosophie débute, qu'il s'agisse de l'intuition d'une subjectivité originaire dont le Cogito est le premier concept chez Descartes, de l'intuition du « déjà-pensé » dont la réminiscence est le premier concept chez Platon ??? Que serait la philosophie sans la puissance pré-philosophique de se donner « un Un-Tout comme un désert mouvant que les concepts viennent peupler », demande Deleuze ? Que serait-elle sans rêves et hyperboles

. C'est-ici-que-s'affirme-l'exercice-transcendant-de-la-faculté-d'imaginer, Ce que ces vies ont de surprenant, c'est que deux instincts ennemis, qui tirent dans des sens opposés, semblent être forcés de marcher sous le même joug : l'instinct qui tend à la connaissance est contraint sans cesse à abandonner le sol où l'homme a coutume de vivre et à se lancer dans l'incertain, et l'instinct qui veut la vie se voit forcé de chercher sans cesse à tâtons un nouveau lieu où s'établir » En d'autres termes : la vie dépasse les limites que lui fixe la connaissance, mais la pensée dépasse les limites que lui fixe la vie. La pensée cesse d'être une ratio, ce que nous appelions plus haut onirisme supérieur. Le rêve s'allie à la pensée dans cette activité d'invention qui se fait par-delà les valeurs établies, les dualismes rigides, les strates solides : « Penser signifierait ceci : découvrir, inventer de nouvelles possibilités de vie, pp.115-116

, D'où l'affinité de cette manière de rêver avec l'art, qui semblent converger autour d'un même processus créateur

«. Le-monde-en-tant-qu'erreur and ». , il fait de la volonté de se tromper un idéal supérieur ??? ; ce qui est actif dans la vie ne peut être effectué qu'en rapport avec une affirmation plus profonde. L'activité de la vie est comme une puissance du faux, duper, dissimuler, éblouir, séduire. Mais pour être effectuée, cette puissance du faux doit être sélectionnée, redoublée ou répétée, donc élevée à la plus haute puissance. La puissance du faux doit être élevée jusqu'à une volonté de tromper, volonté artiste seule capable de rivaliser avec l'idéal ascétique et de s'opposer à cet idéal avec succès. L'art précisément invente des mensonges qui élèvent le faux à cette plus haute puissance affirmative dans la puissance du faux. Apparence, pour l'artiste, ne signifie plus la négation du réel dans ce monde, mais cette sélection, cette correction, ce redoublement, cette affirmation. Alors la vérité prend peut-être une nouvelle signification. Vérité est apparence. Vérité signifie effectuation de la puissance

, Cette nouvelle conception de la vérité émane d'une intuition qui est un éclair ou une ivresse, une vision devenue voyance

. De-spinoza,

. Aussi and . Dans-«-pour-en, On y trouve toute sa conception de l'ivresse qui émane de l'insomnie, de l'impossible, de la volonté de néant devenu autodestruction créatrice, la manière dont la négation devient affirmation et que l'affirmation s'affirme doublement. Il fait ainsi référence au sommeil sans rêve de René Char en écrivant : « Ce sommeil sans rêve n'est pas de ceux où nous dormons, mais il parcourt la nuit et l'habite d'une clarté effrayante qui n'est pas le jour, mais l'Eclair ???. Ce sommeil sans rêve, où l'on ne dort pas, est Insomnie, car seule l'insomnie est adéquate à la nuit, et peut la remplir et la peupler »

P. Veyne, . De-la-notion-d'extase-chez-char, . Tant-À-nietzsche, and . Qu'à-spinoza, Il commence par redonner au terme d'extase un contenu profane, dénué de religiosité -athéisme tranquille : « Pourquoi fautil que le christianisme ait compromis le mot d'extase, qui est beau, avec l'idée de religion ? ??? L'expérience de l'extase ??? suggèrera plutôt un jour à René Char, qui considère « le voyage de l'énergie de l'univers », la vision de ce que pourrait être un état divin du cosmos lui-même. Mais, loin de lui révéler l'Un ou l'Être, l'extase lui fait découvrir d'abord une coupure radicale. Et une immanence, puis une énigme ». 6 René Char voit ainsi dans la dichotomie du jour et de la nuit, dans la scission de la veille et du sommeil, l'énigme propre à l'être : « Il y a le Jour et il y a la Nuit

, Aussi construit-il une distinction entre deux rapports à la nuit -comme nous l'avions vu chez Blanchot -le fait de dormir et de rêver, d'une part, le sommeil où l'on ne dort pas et où l

, Cette distinction Deleuze la reprend pour son compte pour qualifier l'état d'ivresse, l'onirisme supérieur proche de l'intuition. Ainsi, pour René Char, « seul le sommeil voyage librement ; hors du sommeil, la nuit avec ses rêves trop vantés n'est pas livre. Elle est, comme le jour, prisonnières des causalités et du « chaos de la précision

P. Veyne, , p.56

, comme il en sera également pour Kafka et pour Deleuze, de toutes les traditions du rêve : « C'est peu de dire que la nuit et le sommeil, selon Char

, Aussi retrouve-t-on un nouveau découpage, qui récuse la théorie des deux mondes, retrouvant la force active du rêve contre un idéalisme du rêve comme séparation : « La coupure du jour et de la nuit n'est pas celle de ce monde et d'un audelà ; elle vient de ce qu'en ce monde (il n'en n'est pas d'autre) l'homme est généralement inférieur à lui-même, à l'énergie potentielle de son coeur et de son sang. « Rival heureux du réel », le sommeil partage avec l'Eclair, avec la Foudre, le privilège d'établir une vérité universelle ??? Le jour n'éclaire pas, seules existent la nuit et la clarté, mais cette clarté vient de la nuit, c'est le grandissime éclair ; il scintille que de temps à autre, un certain nombre de fois en une vie ; mais, à chaque éclair, celui « des pouvoirs extraordinaires dont nous nous sentons profusément traversés mais que nous n'exprimons qu'incomplètement faute de loyauté, de discernement cruel et de persévérance » » 9

, un polisseur de lentilles : « Dans notre sensation de l'éclair, il y aussi celle de l'obscurité qu'il commence à rompre et qui est donc presque synonyme d'éclair et de nuit. Voilà (on peut du moins le supposer) ce que signifie, pour René Char, George de la Tour, luministe du clair-obscur, ce peintre qui ne cède pas « à la tentation de remplacer les ténèbres par le jour et leur éclair nourri par un terme inconstant », La conception optique et éthique resurgit également au sein de ces percepts poétiques qui font de René Char un véritable luministe, p.11

. Idem,

, Aussi faut-il apprendre à voir dans l'obscurité, dépasser l'imagination par l'imagination elle-même

«. Je, Achevez-moi, beauté planeuse, ivres paupières mal fermées, vol.12

, « Ivres paupières mal fermées » ? Et chez Char

L. Minnelli and . Rêve-s'apparente-À-une, Une fois heureux à leur façon, ces prisonniers se croient élargies quand le soleil se plonge enfin dans la mer ; ils vont dormir. Malheur de l'homme sans sommeil, malheur qu'il ignore. Mais ceux qui sommeillent n'en sont pas plus heureux, p.13

, Il ignore la nuit véritable celle qui « n'est pas heureuse humeur, mais liberté poétique qui ignore obstacles et couleur, serait-ce celle de « l'or du mur » » 14

, une réalité épuisante lui concède encore, l'autorisation d'oser, d'agir, de tuer lui soit confirmée et que la nuit lui timbre souverainement. Autorisation cosmique. De même que la nuit est la vérité du soleil, la vérité du temps, de la beauté et de son amour est une contemporanéité où tous les moments sont en une commune immersion ; cela, le sommeil l'expérimente parfois, lorsque, « dans la moelle épinière du Temps d'où irradie l'amour, nous célébrons de l'amour la fête éminente, « ??? mais ce à quoi ?le poète? aspire est que, dans une de ces maigres nuits qu

, retrouve-t-on, à travers ce voyage libre, le véritable Soi, celui qui fabule, devenant, lui-même, fabuleux : « le moi a senti son corps comme dilaté, devenu géant, Dès lors, p.66

. Ibid,

C. Le-monde-décisoire and . De-dés, où s'exprime la liberté -« L'Ethique du livre V est un livre aérien, de lumière, qui procède par éclairs » (CC, 187) ? que semble décrire Char, et auquel adhère toute la philosophie de Deleuze. Car fabuler, c'est choisir de choisir, c'est promettre, c'est décider véritablement : « La décision n'est pas un jugement, ni la conséquence organique d'un jugement : elle jaillit vitalement d'un tourbillon de forces qui nous entraîne dans le combat

, L'insomnie s'associe au néant de volonté qui fait que l'homme veut se dépasser -tel le devenir-minéral de Bartleby dans sa double affirmation de l'impossible, où il s'agit d'atteindre à l'existence inorganique et primitive dans sa pureté ? petites morts pour une grande santé : « Les forces réactives brisant leur alliance avec la volonté de néant, la volonté de néant à son tour brise son alliance avec les forces réactives. Elle inspire à l'homme un goût nouveau : se détruire, mais se détruire activement. ??? La destruction active signifie : le point, le moment de transmutation dans la volonté de néant. La destruction devient active au moment où, l'alliance étant brisée entre les forces réactives et la volonté de néant, celle-ci se convertit et passe du côté de l'affirmation, se rapporte à une puissance d'affirmer qui détruit les forces réactives elles-mêmes. La destruction devient active dans la mesure où le négatif est transmué, L'on retrouve également la double affirmation nietzschéenne 16 , chez qui l'éclair et le cristal jouent également un rôle fondamental 17

. «-l'élément-de-l'affirmation, Jouer est affirmer le hasard et, du hasard, la nécessité. Danser est affirmer le devenir et, du devenir, l'être. 2° ?Ils? reconnaissent l'âne comme leur « supérieur ». ??? 3° ??? L'ombre est l'activité de l'homme, mais elle a besoin de la lumière comme d'une instance plus haute : sans elle, elle se dissipe

, 4° Des deux chiens de feu, l'un est la caricature de l'autre. L'un s'active à la surface, dans le fracas et la fumée. ??? Mais l'autre chien de feu est un animal affirmatif

«. Penser, état primitif (pré-organique), est un processus où des formes, se composant, s'imposent, comme dans le cristal » (Fragment posthume, cité par Morin, p.187

, Tel est « le point décisif » de la philosophie dionysiaque : le point où la négation exprime une affirmation de la vie, détruit les forces réactives et restaure l'activité dans ses droits. Le négatif devient le coup de tonnerre et l'éclair d'une puissance d'affirmer. Point suprême, focal ou transcendant, Minuit, qui ne se définit pas chez Nietzsche par un équilibre ou une réconciliation des contraires, mais par une conversion

, Dès lors, transmuer signifiera : « 1° Changement de qualité dans la volonté de puissance

, Le négatif devient puissance d'affirmer : il se subordonne à l'affirmation, il passe au service d'un excédent de vie.??? 4° Règne de l'affirmation dans la volonté de puissance. Seule l'affirmation subsiste en tant que puissance indépendante ; le négatif en émane comme l'éclair, mais aussi bien se résorbe en elle, disparaît en elle comme un feu soluble. ??? Conversion du lourd en léger, du bas en haut, de la douleur en joie : cette trinité de la danse, du jeu et du rire forme, à la fois, la transsubstantiation du néant, la transmutation du négatif, la transvaluation ou changement de puissance de la négation, ??? 2° Passage de la ratio cognoscendi à la ration essendi dans la volonté de puissance. ??? 3° Conversion de l'élément dans la volonté de puissance, p.18

». «-zarathoustra-dit-oui-et-amen-«-d'une-façon-Énorme-et-illimitée, Je bénis et j'affirme toujours, pourvu que tu sois autour de moi, ciel clair, abîme de lumière ! Je porte dans tous les gouffres mon affirmation qui bénit » Tant que règne le négatif, on chercherait vainement le grain d'une affirmation ici-bas et dans l'autre monde : ce qu'on appelle affirmation est grotesque, triste fantôme agitant les chaînes du négatif. Mais quand la transmutation survient, c'est la négation qui se dissipe, rien n'en subsiste comme puissance indépendante, en qualité ni en raison : « Constellation suprême de l'être

, Mais elle est l'être, en tant qu'elle est l'objet d'une autre affirmation qui élève le devenir ou qui extrait l'être du devenir. ??? Les deux affirmations constituent la puissance d'affirmer dans son ensemble. ??? 1° Les deux animaux de Zarathoustra ??? 2° Le couple divin, Dionysos-Ariane ??? 3° Le labyrinthe ou les oreilles. Le labyrinthe ??? désigne d'abord l'inconscient, le soi ; seule l'Anima est capable de nous réconcilier avec l'inconscient, de nous donner un fil conducteur pour son exploration. ??? le devenir, l'affirmation du devenir ». La critique reprend ses droits et devient réellement une clinique. D'où l'opposition entre la critique nietzschéenne, « L'affirmation n'a pas d'autre objet que soi-même. ??? L'affirmation comme objet d'affirmation : tel est l'être

. La-critique-ouvre, Cette même sensibilité, Deleuze la perçoit également chez D.H. Lawrence, auquel il prête également, une méthode de dramatisation proche de Nietzsche, avec la revalorisation de la passion, au service de l'action : « Lawrence intervient avec des arguments très passionnels, d'autant plus forts qu'ils impliquent une méthode d'évaluation, une typologie : ce n'est pas le même type d

. Dans-ce-texte-extraordinaire, Deleuze revient sur le livre de l'Apocalypse, qui est le prototype du système du jugement consolidé par le christianisme : « L'Apocalypse apporte une religion du pouvoir -une croyance, une terrible manière de juger

. Christ, ??? Si nous baignons sans l'Apocalypse, c'est plutôt parce qu'elle inspire en chacun de nous des manières de vivre, de survivre

, Dans l'irrationalisme, il ne s'agit pas d'autre chose que de la pensée, par d'autre chose que de penser. Ce qu'on oppose à la raison, c'est la pensée elle-même ; ce qu'on oppose à l'être raisonnable, c'est le penseur lui-même. ?...? la pensée reconquiert ses droits et se fait législatrice contre la raison : le coup de dés, tel était le sens du coup de dés ; 3° Non pas le législateur kantien, mais le généalogiste. ??? Le généalogiste est le vrai législateur. ??? un peu devin, philosophe de l'avenir. ??? Pour lui, penser c'est juger, mais juger, c'est évaluer et interpréter, c'est créer des valeurs. Le problème du jugement devient celui de la justice, et de la hiérarchie, « 1° Non pas des principes transcendantaux, qui sont de simples conditions pour de prétendus fait, mais des principes génétiques et plastiques, qui rendent compte du sens et de la valeur des croyances

. ???-l'instance-critique, le point de vue critique est celui de la volonté de puissance ??? le type critique, l'homme en tant qu'il veut être dépassé, surmonté???? ; 5° Le but de la critique : non pas les fins de l'homme ou de la raison, mais enfin le surhomme, l'homme surmonté, dépassé. Dans la critique, il ne s'agit pas de justifier, mais de sentir autrement : une autre sensibilité, pp.107-108

, Soulagement qui pourtant s'est vite transformé en désespoir ? Le système du jugement ne fait que s'installer

, Libérer l'individu du rêve de l'homme -Logique de la relation

, est-à-dire de la forme homme ? véritable signification de la « mort de l'homme » ? appelant à une logique des relations, qui est pour nous, un onirisme supérieur, une gestion des images et des signes, une métaphysique de l'imagination, attentive à la manière dont s'enchaînent les images, qui parce qu'ils séparent, font communiquer les individus au sein de l'existence. C'est à une justice supérieure qu'il fait donc appel : « ??? il y a une justice qui s'oppose à tout jugement, d'après laquelle les corps se marquent les uns les autres, la dette s'écrit à même le corps, suivant des blocs finis qui circulent dans un territoire. Le droit n'a pas l'immobilité des choses éternelles, mais se déplace sans cesse entre famille qui ont à reprendre ou à rendre le sang. Ce sont de terribles signes qui labourent les corps et les colorent, traits et pigments, révélant en pleine chair ce que chacun doit et ce qui lui est dû : tout un système de la cruauté, Deleuze ne cessera ainsi de militer pour la libération de l'individu, du soi et des singularités virtuelles qui le composent du rêve de l'homme, c

, Et qu'y-a-t-il au bout de tout cela, sinon une manière subtile de la déprécier, de la rendre passible d'un jugement, jugement moral et surtout jugement de Dieu, Anaximandre

, est quand il s'agit de voir, quand ils ont besoin de voir, quand la Vision retrouve une certaine autonomie par rapport à la Parole. « Les Juifs de la période postérieure à David ne possédaient pas d'yeux en propre, ils scrutaient leur Jehovah jusqu'à devenir aveugles, puis ils regardaient le monde avec les yeux de leurs voisins ; quand les prophètes devaient avoir des visions, celles-ci devaient être chaldéenne ou assyriennes. Ils empruntaient d'autres dieux pour apercevoir leur propre Dieu invisible ». Les hommes de la nouvelle Parole ont besoin du vieil oeil païen. C'est déjà vrai des éléments apocalyptiques qui apparaissent chez les prophètes. Ezéchiel a besoin des roues trouées d'Anaximandre (« c'est un grand soulagement de trouver les roues d, « Il n'y a qu'un cas où les juifs ont absolument besoin d'y revenir

C. L'individu and . Lui, individu ne s'oppose pas tellement à la collectivité, en soi ; c'est individuel et collectif qui s'opposent en chacun de nous comme deux parties différentes de l'âme. ??? Ce que l'Apocalypse fait valoir, c'est la revendication des « pauvres » ou des « faibles », car ceux-ci ne sont pas ce qu'on croit, ce ne sont pas les humbles ou les malheureux, mais des hommes très redoutables qui n'ont plus d'âme que collective. ??? l'agneau carnivore -l'agneau qui mord, et qui crie « au secours, que vous ai-je fait ? c'était pour votre bien et pour la cause commune, se trouve pris dans des processus de subjectivation qui ne se confondent pas avec le sujet et la substance -l'agneau carnivore : « L'entreprise du Christ est individuelle. L'

A. and D. H. Lawrence, Sauver ainsi la part individuelle de soi-même. Car l'amour n'est pas la part individuelle, il n'est pas l'âme individuelle : il est plutôt ce qui fait de l'âme individuelle un Moi. Or, un moi, c'est quelque chose à donner ou à prendre, qui veut aimer et être aimé, c'est une allégorie, une image, un Sujet, ce n'est pas une véritable relation. Le moi n'est pas une relation, c'est un reflet, c'est la petite lueur qui fait un sujet, la lueur de triomphe dans un oeil

. Car, . La-relation-À-autrui, L. Est-en-fin-de-compte-le-soi, and . Différence-en-elle-même, Et l'on comprend, dès lors, l'opposition deleuzienne à tout solipsisme du sujet, en un sens cartésien, et, sa construction d'une théorie d'Autrui singulière qui traverse toute son oeuvre, faisant écho à sa thèse selon laquelle la différence est toujours première dans l'ordre des raisons. Car, « ce qui est individuel, c'est la relation, c'est l'âme, non pas le moi. Le moi a tendance à s'identifier au monde, mais c'est déjà de la mort, tandis que l'âme tend le fil de ses « sympathies » et « antipathies » vivantes. Cesser de penser comme un moi, pour se vivre comme un flux, un ensemble de flux

, « La part inaliénable de l'âme, c'est quand on a cessé d'être un moi : il faut conquérir cette part éminemment fluente, vibrante, luttante, p.69

B. Le, Et c'est dans la notion de combat que l'on retrouve cette relation primordiale non seulement à l'Autre mais à Soi. Le combat se fait justement au sein du monde des affects, la mer d'imagination, l'univers des signes, qu'il ne s'agit en aucun cas de contourner : « Il faut distinguer le combat contre l'Autre et le combat entre Soi. Le combat-contre cherche à détruire ou à repousser un force ???, mais le combat-entre cherche au contraire à s'emparer d'une force pour la faire sienne. Le combat-entre est le processus par lequel une force s'enrichit, en s'emparent d'autres forces et en s'y joignant dans un nouvel ensemble, dans un devenir. Des lettres d'amour, on peut dire que ce sont un combat contre la fiance, dont il s'agit de repousser les forces inquiétantes carnivores, mais c'est aussi un combat entre les forces du fiancé et des forces animales qu'il s'adjoint pour mieux fuir celle dont il redoute d'être la proie, des forces vampiriques aussi dont il va se servir, combat pour Autrui Son texte qui veut en finir avec le jugement atteste de toutes ses forces de cette volonté de libérer l'individu, c'est-à-dire, cet être relationnel qui est la différence même, de tout pouvoir unificateur, organique et dialectique, p.21

. Aussi-avions-nous-vu-que-le-rêve, en tant que monde autoréférencé, jouait un rôle important dans ce combat contre l'Autre, et qu'il était un moteur essentiel de l'affirmation du Soi. Dès lors, « partout où l'on veut nous faire renoncer au combat, c'est un « néant de volonté » qu'on nous propose, une divinisation du rêve, un culte de la mort, même sous la forme la plus douce

. Cf, Les analyses précédentes sur Kafka et Minnelli

». «-mais-le-combat-n'est-pas-davantage-une-«-volonté-de-néant, Le combat n'est pas du tout la guerre. La guerre est seulement le combat-contre, une volonté de destruction, un jugement de Dieu qui fait de la destruction quelque chose de « juste ». ???le plus bas degré de la volonté de puissance

, Je suis cet autre, et ce rêve est pur désir. ??? C'est sans doute, après tout, le caractère d'illusion du rêve qui formait pour Deleuze sa puissance négative. Le défaut de virtualité d'un imaginaire impartageable. Mais quand le rêve, qui s'efface souvent si vite ???, tient ainsi le corps la traversée du jour, et d'un jour d'exception, voué à la contemplation métamorphique de la mort, c'est qu'il dit le désir de vie, telle que la domination se transforme en passant dans les dominées, et les dominées en passant dans la dominante : centre de métamorphose

. La-méfiance-vis-À-vis-du-rêve-n'est-elle, que feinte par Deleuze, puisqu'il redonne à cette réalité sa pleine positivité, en tant, justement, qu'elle devient pensable, appréhendable sous le prime philosophique : rendre visible l'invisible ? I. Ouvrages de et sur Gilles Deleuze A. Ecrits de Gilles Deleuze 1, Nietzsche et la Philosophie, 1953.

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O. Ost, , vol.628, p.632

P. P-pachet, , vol.238, p.633

, Pellegrin Marie-Frédérique · 77

, Perrault Pierre ·, vol.515, p.522

. Pierce, , vol.114, p.630

, Piettre Bernard · 62

, Platon ·, vol.15, p.652

. Plotin-·-459, , vol.460, p.630

, Pombo Nabais Catarina ·, vol.56, p.629

. Présocratiques-·-73,

. Pythagore-·-59, , vol.62, p.652

, Sauvagnargues Anne ·, vol.154, p.629

, Sauvanet Pierre ·, vol.572, p.632

, Schifano Laurence ·, vol.251, p.633

P. Schuhl, , p.172

, Serres Michel ·, vol.370, p.630

. Shakespeare-·-177,

, Simondon George ·, vol.189, p.630

. Socrate-·-35, , vol.36, p.652

, Sollier Paul ·, vol.441, p.634

·. Spinoza, , vol.632, p.657

. Spitta-·-152,

, Occurrences du mot rêve dans l'oeuvre de Gilles Deleuze 1

«. Psychanalyse and . Familiarisme, AOE « Les machines désirantes, vol.64, p.474

. B-«-la-mémoire-comme-coexistence-virtuelle, , p.63

, Une ou plusieurs durées ?, p.88

. Cc-«-la-littérature and . Whitman, Ce que les enfants disent » : 83, « Bartleby ou la formule, p.101

. «-la-honte and . La-gloire, 147, 148 ; « Pour en finir avec le jugement, vol.163, p.168

. D-«-un-entretien and &. Qu, est-ce que c'est, à quoi ça sert ?, Psychanalyse morte analysez, vol.20, p.171

. Dr-«-introduction, 20, 27 ; « La répétition pour elle-même » : 114, 142, 156 ; « L'image de la pensée, vol.18, p.378

. Drf-«-avenir-de-la-linguistique, , p.122

«. Le-juif-riche, 123 ; « Deux questions sur la drogue, p.138

«. La-peinture-enflamme-l'écriture, , p.171

, « Préface pour l'édition américaine de Nietzsche et la philosophie » : 187 ; « Grandeur de Yasser Arafat » : 223 ; « Foucault et les prisons, p.254

, Plusieurs occurrences du mot peuvent apparaître dans une seule page -nous ne pouvons toutefois pas en faire le décompte exact. Le sens du terme peut s'avérer « commun » ou au contraire bien déterminé ; mais ce n'est pas à nous d'en décider. C'est pourquoi nous en avons fait la liste exhaustive. Les passages les plus pertinents, pour nous, seront, toutefois, bien exploités tout au long de ce travail. Cette liste pourra aider à mieux repérer les passages où la notion est déterminante -lorsque les pages où l'occurrence est présente se suivent massivement par exemple. Inversement, les termes faisant explicitement ou implicitement référence au rêve (tel onirisme par exemple), ne sont pas répertoriés ici, Pages des occurrences -« rêve » et ses déclinaisons (rêver, rêverie ?)

. Qu, est-ce que l'instinct de mort ?, p.101

«. Surmoi-sadique, , p.12

«. Le-plan-d'immanence, , p.44

«. Les and . Conceptuels, Sp 95, p.120

, SPP « Sur la différence de l'Ethique avec la morale, p.31

, Sur la notion de compossibilité ou de vice-diction 353

B. , La monade pour le monde : singularité et évènement -Nouveau statut de la subjectivité 357

, Les petites perceptions -l'inquiétude, le sommeil et la mort 358

, De la clôture à la capture : le néo-baroque ou la nouvelle harmonie 366

C. Rêve, , p.368

, Perspectivisme et pluralisme : la question du point de vue et du jugement 369

N. Combinatoire and . Et-hasard--«-rien, , p.373

, La question de l'infini et du fondement -Leibniz, Kant et le romantisme 375

. Ii, . Vigilambule-artaldien-a-l'insomniaque, and . Beckettien, , vol.384

A. , 'impouvoir comme puissance -de la formule du vigilambule, p.385

, Artaud vs Kant : l'effond(r)ement de la pensée 387

, La pensée sans image contre le rêve : l'au-delà de la subjectivité

. L'inadéquat, , p.537

, Les prophètes -les hommes du signe 539

. «-l', erreur sera supprimée mais non l'imagination » ? La puissance du corps 544

, La connaissance comme mode de vie : effet d'ombre et cause colorante 546 B. L'anti-cartésianisme de Spinoza -La renaissance du corps et de son rêve 551

L. , , p.553

. La-raison-suffisante and . Le-problème-de, , p.557

, L'automate spirituel contre la substance pensante : la conception de l'individu 560

. Le-parallélisme, , p.565

. L. Ii, . Enjeux, and . De-l'epistemologie, , vol.567

A. Le and . De, Spinoza, vol.568

, La philosophie comme entreprise de démystification 569

, Le problème de la conscience et des illusions qu'elle engendre -poursuivre le projet critique contre tout psychologisme 571

, La fiction de la vérité contre la puissance active du rêve et de l'imagination : De la positivité du négatif à la négativité de la positivité -Généalogie du rêve comme « morale, p.576

, La question de l'individuation : le mode et le Soi -La puissance du corps 592

B. , Cas pratique : la lettre du rêve 596

C. Deleuze, , p.600

. Spinozisme-de-deleuze, , p.602

A. Un and . Rigoureux, , p.602

B. En, , p.610

L. Ii and . La, , p.614

A. Le-moléculaire, , p.615

, Sur la peinture et les arts plastiques 631

F. Psychanalyse, , p.631