Acosmies. Sur la frange d’un monde inhabitable

Matthieu Duperrex (1, 2, 3)

1 ENSA-M - École nationale supérieure d'architecture de Marseille
2 INAMA - Investigations sur l’histoire et l’actualité des mutations architecturales et urbaines
3 LLA-CREATIS - Lettres, Langage et Arts – Création, Recherche, Émergence en Arts, Textes, Images, Spectacles

This paper criticise the Martin Heidegger’s thesis on the animal as “poor in the world” (weltarm). Actually, it’s merely the supposed “world-forming” human which is threatened by the acosmy. And, in the Anthropocene, the animals, specially the wild ones, give us chance for « re-earthing » our condition of being.

L’auteur propose de prendre à revers la thèse heideggérienne selon laquelle « l’animal est pauvre en monde ». Examinant la lettre de cette théorie, il montre comment elle est traversée d’un dualisme symptomatique de la Modernité. L’acosmie prêtée à l’animal devient alors un paradigme utile pour décrire le « cercle de désinhibition » qui régit cette Modernité, notamment avec l’avènement de l’anthropocène. Paradoxalement peut-être, c’est le « versant animal » qui survient alors comme donation d’un sol depuis lequel contrer les menaces de l’acosmie.

Mots clés: anthropocene; animal; Heidegger; interspecies studies; ecology

Mots clés: Anthropocène; animal; écologie

Domaines: Philosophie; Sciences de l'Homme et Société

Matthieu Duperrex. Acosmies. Sur la frange d’un monde inhabitable. Litter@Incognita, 2018, 9. ⟨hal-03352093⟩